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Premiers pas dans les
TICE |
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L'enjeu : Intégrer les TICE
à sa pratique pédagogique
- Il s'agit en effet de "faire avec" et
non pas de "faire en plus", tout en considérant
l'ordinateur comme un des outils au service des apprentissages.
- La difficulté de mise en oeuvre des TICE s'explique
par la nécessité de satisfaire trois conditions
de natures différentes :
- Disposer d'un équipement opérationnel
- Se former à l'outil informatique
- Adapter sa pédagogie
- La déficience de l'une de ces conditions compromet
à elle seule l'usage pertinent des TIC à l'école.
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Disposer
d'un équipement opérationnel
Opérationnel
comment ?
- Opérationnel signifie en état de fonctionnement
permanent, donc fiable, configuré, sécurisé,
accompagné d'une maintenance efficace, dont le renouvellement
est programmé, en nombre suffisant, et surtout adapté
à l'usage que l'on souhaite en faire.
- La rubrique "Equipement de
l'école" apporte quelques précisions...
Opérationnel
pour qui ?
- N'oublions pas que l'équipement est logiquement destiné
aux enseignants et aux élèves.
- Les premiers doivent pouvoir installer ou faire installer les
applications dont ils ont besoin pour leur classe, sans risquer
de déstabiliser le système.
- Quant aux seconds, il convient d'accorder une attention particulière
au mobilier, notamment à la hauteur de l'écran qui
ne devrait pas dépasser celle des yeux.
Opérationnel
pourquoi ?
- Un équipement en panne ou inadapté suffit à
perturber une séance, voire mettre en péril un projet,
et décourage à terme les enseignants qui souhaitent
intégrer les TICE à leurs pratiques pédagogiques.
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Se
former à l'outil informatique
Patience
et longueur de temps...
... font plus que ressources ni que stage !
- Combien d'enseignants n'ont-ils pas vainement attendu...
- un stage dans le cadre de la formation continue ?
- le livre grâce auquel ils auraient pu toucher à
l'ordinateur sans risque ?
- Combien d'enseignants ont participé à des journées
de formation informatique, annihilées par une pratique
personnelle insuffisante ?
- Quels que soient les moyens de formation utilisés (livre,
logiciel, assistance, atelier, ...), c'est le temps passé
devant l'ordinateur qui conditionnera la maîtrise progressive
de l'outil informatique, constituée en grande partie d'automatismes
réinvestis dans la plupart des applications courantes.
- Evidemment, la volonté de maîtriser l'outil pour
concrétiser un projet nourrira la motivation et aidera
à y consacrer le temps nécessaire.
Petits conseils
pour grands débutants
- Au même titre qu'un niveau minimum de lecture est indispensable
à l'acquisition de nouvelles connaissances, quelques compétences
informatiques de base permettront à l'enseignant de
recourir aux TICE en classe dans des conditions satisfaisantes,
sans appréhension.
- Les fiches pratiques "Je veux...", créées par Gérard Doidy,
André Farnos et Michel Pélégrin
- MS Internet Explorer
- MS Outlook Express
- MS Publisher
- MS Windows
- OpenOffice
- Consulter également les ressources sur l'utilisation
de l'ordinateur.
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Adapter
sa pédagogie
- La gestion du temps et des groupes apparaît comme une
contrainte récurrente et parfois dissuasive dans l'intégration
des TICE aux pratiques pédagogiques.
- Or ces difficultés de mise en oeuvre sont rarement techniques,
mais essentiellement pédagogiques.
- Consulter en complément :
Pédagogie
de projet
- Si le projet n'est pas une fin en soi, mais un moyen de provoquer
des situations d'apprentissage en confrontant les élèves
à des obstacles, sa réussite peut devenir un enjeu
important pour les enfants.
- Le maître devra donc régulièrement s'assurer
que le projet est bien au service d'objectifs d'apprentissage.
- Par exemple s'il s'agit d'une production multimédia,
les objectifs d'apprentissage devront être conformes aux
programmes en vigueur :
- Elaborer et écrire un récit d'au moins une
vingtaine de lignes, avec ou sans support, en respectant des
contraintes orthographiques, syntaxiques, lexicales et de
présentation ;
- Marquer l'accord sujet/verbe (situations régulières) ;
- Repérer et réaliser les chaînes d'accords
dans le groupe nominal, etc...
Différenciation
des apprentissages
- La différenciation des apprentissages vise à tenir
compte des postulats de Burns :
- Il n'y a pas 2 apprenants qui progressent à la même
vitesse.
- Il n'y a pas 2 apprenants qui soient prêts à
apprendre en même temps.
- Il n'y a pas 2 apprenants qui utilisent les mêmes
techniques d'étude.
- Il n'y a pas 2 apprenants qui résolvent les problèmes
exactement de la même manière.
- Il n'y a pas 2 apprenants qui possèdent le même
répertoire de comportements.
- Il n'y a pas 2 apprenants qui possèdent le même
profil d'intérêt.
- Pour Philippe Meirieu, "le bon enseignant en pédagogie
différenciée est celui qui dispose d'une panoplie
de méthodes et qui, en fonction des situations qu'il rencontre,
sait aller chercher dans ce réservoir celle qui va convenir.
Il sait aussi en changer quand il voit que cela ne marche pas,
parce qu'il a des alternatives".
- Ne confondons pas la différenciation avec d'autres dispositifs
dans le sens où la pédagogie différenciée
vise le même objectif d'apprentissage pour tous. La différenciation
s'opérera alors sur les variables possibles tout en gardant
le même objectif pour tous.
Relations
Enseignant-Apprenant
- Parce que l'apprentissage ne se décrète pas, si
ce n'est par l'apprenant lui-même, la relation enseignant-apprenant
est primordiale. Elle doit déboucher sur un "contrat
de complicité attentive" liant les deux parties pour
atteindre les objectifs fixés par les institutions.
- Les outils technologiques peuvent être un facteur de
dialogue entre les pôles du triangle enseignant-apprenant-savoir
(Marcel Lenbrun - Des technologies pour enseigner et apprendre).
Autonomie
de l'élève et tutorat
- La validation des items du B2i, tout au long de la scolarité,
au cours d'activités disciplinaires, permet de s'assurer
de l'autonomie de l'élève.
- Là, comme dans beaucoup de situations d'apprentissage,
on se retrouvera devant le paradoxe du joueur de cithare d'Aristote,
dans l'Éthique à Nicomaque : apprendre, c'est
toujours faire quelque chose que l'on ne sait pas faire pour apprendre
à le faire. C'est bien entendu en utilisant l'outil que l'on
apprendra à l'utiliser.
- L'enseignant pourra avoir recours au tutorat entre élèves.
La mise en place de ce dispositif d'aide entre pairs est d'autant
plus facile qu'il préexiste à l'introduction de
l'outil et que ce type de soutien est pratiqué en dehors
des TICE. Il convient, peut-être encore plus avec l'informatique,
de bien définir le rôle de chacun. Le tuteur ne doit
pas "faire à la place", mais bien "faire-faire".
On peut lui recommander alors de ne toucher ni le clavier ni la
souris, mais de montrer à l'écran et d'expliquer.
C'est une mission bien difficile et parfois frustrante pour le
tuteur, il faudra donc veiller à l'alternance des rôles.
- On peut imaginer une affiche dans la classe qui permette d'aller
trouver directement un tuteur en fonction de ce que l'on cherche
à réaliser. Elle peut prendre l'aspect "Je
veux ..............", " je demande à .................".
- De même, on peut élaborer un support sur lequel
on regroupe les différentes procédures pour une
même action :
- "Je veux continuer la saisie d'un texte" je peux...
- localiser le fichier et faire un double-clic,
- démarrer un traitement de texte puis aller dans
" fichier " et ouvrir ma composition.
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Réussir
son entrée dans l'art TICE
De la modestie
sinon rien
- L'informatique est un monde en perpétuelle évolution.
Les changements rapides qui s'opèrent imposent une certaine
modestie de l'utilisateur et surtout la certitude qu'il est impossible
de tout maîtriser avant de commencer.
- De même il faut sans doute faire son deuil d'une procédure
unique en dehors de laquelle il n'y aurait aucun salut.
- Enfin, les élèves ont parfois des compétences
qui obligent à repenser la relation du triangle "enseignant
- apprenant - savoir", en l'acceptant sans complexe.
Progressivement
mais sûrement
- Une des entrées les plus simples à négocier
est peut-être l'utilisation régulière de logiciels
disciplinaires, assez proches des activités papier-crayon
couramment pratiquées. A cet effet, on peut installer quelques
logiciels de Kitinstit, ou encore consulter la liste des logiciels
RIP.
- Il est rare qu'à l'usage l'enseignant n'ait pas envie
de jouer sur quelques paramètres : temps d'affichage,
niveau de difficulté, etc.... C'est alors une opportunité
de fouiller un peu plus loin dans le logiciel, éventuellement
en sollicitant l'aide de la personne ressource TICE de la circonscription
lorsqu'elle existe.
- La saisie d'un texte pour mettre en forme et valoriser l'écrit
n'est pas l'entrée unique dans le traitement de texte.
Pour des élèves peu autonomes devant le clavier,
cet exercice peut s'avérer long et fastidieux. On préférera
alors aborder le traitement de texte avec des textes déjà
saisis sur lesquels l'élève sera incité à
opérer des modifications :
- Mettre en italique tous les dialogues
- Faire apparaître les propos des différents
personnages dans le but de monter un spectacle théâtral,
etc.
- Toutes ces activités mettent en oeuvre des compétences
de lecteur et permettent de valider le B2i.
- Enfin, petit à petit l'envie viendra de communiquer avec
l'extérieur, soit en diffusant un journal d'école,
soit en publiant un site Internet, soit en créant un cédérom.
On se retrouvera alors devant un projet que la personne ressource
pourra aider à élaborer et au cours duquel il faudra
veiller à repérer les contenus d'apprentissage.
C'est souvent l'occasion d'apprendre beaucoup sur l'outil informatique
pour les élèves et aussi pour le maître.
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