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Comment intégrer les TICE ?

Osons la métaphore qui nous conduit vers une intégration effective des TICE...

  • une destination -> des objectifs formalisés
  • un itinéraire -> la programmation des actions à partir de la situation initiale
  • un véhicule -> l’équipement
  • un moteur -> l’intention pédagogique
  • du carburant -> un mélange harmonieux de curiosité, de motivation et de temps
  • un pilote -> l’enseignant, ou mieux encore : l’équipe pédagogique
  1. Le contexte idéal

    Trois conditions de natures différentes doivent être réunies, la défaillance de l’une d’elles compromettant une intégration réussie des TICE.

  2. Un équipement de l’école opérationnel

    L’équipement informatique des écoles incombe aux Collectivités locales, dans la mesure du possible en collaboration avec l’Éducation nationale (enseignants, équipe de circonscription, équipe TICE, préconisations locales et/ou nationales, etc.). Équiper une école ne se réduit pas à l’achat de matériel et de logiciels, son renouvellement doit être anticipé. La qualité de la maintenance conditionne fortement l’intégration effective des TICE.

    Le matériel

    Révolu le temps où l’équipement se limitait à l’installation d’ordinateurs fixes. Ces dernières années, les matériels se sont diversifiés, offrant de nouvelles opportunités de situations pédagogiques originales : PC portables, notebooks, netbooks, tablettes, baladeurs numériques, boîtiers de vote, TNI/VPI, ...

    Pour être opérationnel, ce matériel doit être installé avec rigueur et maintenu régulièrement par des personnes compétentes. Son renouvellement doit également être planifié.

     Le matériel "recyclé"

    Afin de pallier le défaut d’équipement de leur classe, certains enseignants récupèrent du matériel cédé par une entreprise, une administration, un établissement scolaire, un parent d’élève, ...

    La démarche est intéressante, à condition toutefois de ne pas hériter d’un matériel trop ancien, plus sensible aux dysfonctionnements, pas toujours compatible avec l’équipement existant. et entraînant une contrainte supplémentaire : la gestion de hétérogénéité du parc informatique. Cela suppose également de disposer des compétences techniques (et du temps !) indispensables à son installation et sa maintenance.

    Des distributions sous Linux conçues pour une utilisation en classe (ScolBuntu, Ecolubuntu, ASRI Edu, DoudouLinux, AbulÉdu, PrimTux, XubEcol) sont d’un recours précieux, en particulier lorsque les ordinateurs sont livrés sans système d’exploitation.

    Les logiciels

    Les logiciels conditionnent les situations pédagogiques mises en oeuvre avec le numérique.

    La mise en réseau

    Le réseau local (LAN) est nécessaire pour centraliser des données, des applications et certains périphériques (via un serveur ou un NAS), afin de les partager et d’y accéder depuis n’importe quel poste connecté. Quelle que soit la solution technique retenue (câblage réseau, fibre optique, bornes CPL, Wi-fi), tous les postes doivent être intégrés au réseau local, y compris dans les classes maternelles.

    C’est depuis le réseau local que les postes accèdent à Internet. Compte-tenu de la part grandissante des applications et services en ligne, la qualité de cet accès est déterminante. Son débit doit être suffisant pour ne pas être altéré lorsque le nombre de postes connectés simultanément augmente.

    Rêvons à un équipement idéal...

    Chaque classe est équipée :

    • d’un TNI/VPI (ou à défaut d’un vidéoprojecteur) avec un poste dédié et si possible un visualiseur ;
    • de quelques postes (ordinateurs portables ou tablettes), partagés dans l’école ou disponibles en permanence ;
    • de connexions filaires et d’une borne Wifi à activer lorsque l’on a besoin de se connecter.

    La maintenance est assurée par un prestataire disponible, compétent et à l’écoute des demandes des enseignants...

    Une culture numérique de l’enseignant conséquente

    Bien plus que de culture numérique, parlons de culture à l’ère du numérique. En effet, il s’agit de connaître et mesurer les enjeux pédagogiques certes, mais également sociologiques, afin de prendre conscience des conséquences d’une école qui serait incapable de préparer les élèves au monde dans lequel ils évoluent.

    Les compétences relatives à la culture numérique de l’enseignant, tant techniques que pédagogiques, sont celles du C2i et du C2i2e.

     Le C2i

    Le C2i (niveau 1) comprend 20 compétences réparties dans 5 domaines :

    • Domaine 1 : Travailler dans un environnement numérique évolutif
    • Domaine 2 : Être responsable à l’ère du numérique
    • Domaine 3 : Produire, traiter, exploiter et diffuser des documents numériques
    • Domaine 4 : Organiser la recherche d’informations à l’ère du numérique
    • Domaine 5 : Travailler en réseau, communiquer et collaborer

     Le C2i2e

    Le C2i2e (niveau 2 - enseignant) est organisé selon deux grands domaines de compétences :

    • Domaine A : Compétences générales liées à l’exercice du métier
    • Domaine B : Compétences nécessaires à l’intégration des TICE dans sa pratique d’enseignement

     En savoir plus...

    Des pratiques pédagogiques adaptées

    L’enseignement "traditionnel" au cours duquel l’élève écoute ce que dit l’enseignant (qui explique)... puis reproduit, s’entraîne et est évalué (via une évaluation sommative souvent) repose sur un modèle transmissif qui montre aujourd’hui ses limites et démotive les élèves.

    Les TICE sont d’une piètre efficacité avec une pratique strictement frontale. Elles sont un outil d’individualisation du travail qui s’adapte au rythme et au niveau des élèves, un outil au service des pédagogies collaboratives, différenciées, transversales, fondées sur une démarche de projet.

    Pour autant, il ne s’agit pas de s’efforcer d’utiliser les technologies dans toutes les situations, mais bien de réserver leur recours lorsqu’elles apportent une réelle valeur ajoutée sans laquelle la situation pédagogique aurait été différente ou impossible.

  3. La réalité des situations

  4. Disparité des équipements et de leur maintenance

    Dans la mesure où ce sont les collectivités locales qui ont en charge l’équipement de l’école, les situations sont très inégales d’une commune à l’autre. Les enseignants ne sont pas systématiquement associés à l’élaboration du cahier des charges, lorsqu’il existe, qui déterminera les conditions dans lesquelles ils pourront investir le numérique dans l’école (type de matériel, emplacement, etc...). À tort compte-tenu de la richesse du multimédia pour des enfants non lecteurs, les classes maternelles sont trop souvent exclues des plans d’équipement.

    Multiples situations également concernant la maintenance du parc informatique : de son absence totale à des interventions exclusives d’un prestataire privé sur des postes verrouillés, en passant par des dépannages ponctuels de parents d’élèves...

    Formation des enseignants

    Les compétences du C2i et le C2i2E sont développées lors de la formation initiale des professeurs, mais quid des enseignants qui étaient déjà en poste lors de la création du Certificat Informatique et Internet ?

    Accès à Internet

    La part des applications et services en ligne augmente considérablement, au point de pénaliser les écoles dont l’accès Internet n’est pas fiable. Trop souvent le débit chute dès lors que plusieurs postes sont connectés, dissuadant ainsi l’enseignant de mettre en place des situations pédagogiques de production, recherche, échanges sur le Web, ou nécessitant de fréquentes synchronisations.

    Outre la qualité de la connexion, les écoles ne disposent pas toutes d’un réseau local accessible depuis chaque classe, ce qui compromet une intégration réussie des TICE.

  5. Mise en oeuvre effective des TICE à l’école

  6. Des organisations possibles

    Consulter une vidéo présentant la modularité et la variété des organisations des classes pour exploiter une classe mobile

    La salle informatique

     Ses atouts

    • Travail par grands groupes d’élèves
      Ce n’est pas parce que des élèves sont installés devant les ordinateurs en même temps au même endroit qu’ils font nécessairement la même activité.
    • Salle et parc informatique plus faciles à sécuriser
    • Pratique pour mener des séances « dirigées » ou pour finaliser un projet de production quand le temps presse

     Ses contraintes

    • Horaires plus ou moins rigides et anticipation via un planning, ne permettant pas d’intégrer l’outil à la vie de la classe
      On peut imaginer une organisation pour l’utilisation de la salle dans l’école, qui apporte un peu plus de souplesse (convenir qu’un poste peut être laissé à disposition d’une autre classe, échanger des plages horaires avec les collègues en fonction des projets en cours).
    • Aide d’une tierce personne incontournable si l’espace ne permet pas d’accueillir tous les élèves

    La salle de classe

     Ses atouts

    • Ordinateurs toujours à disposition
    • Outil « ordinaire » au service de la classe
    • Mise en place d’un travail individualisé et d’une pédagogie différenciée
      Accepter que certains élèves ne fassent pas la même activité que leurs camarades, d’autant qu’ils peuvent tout à fait travailler la même compétence, mais différemment.

     Ses contraintes

    • Espace utile pour ne pas gêner les déplacements dans la classe
    • Travail par atelier difficile si le nombre de postes est insuffisant
      Un contournement : s’organiser pour que certains collègues mettent leurs ordinateurs à disposition d’élèves d’une autre classe, le temps de leur atelier
    • Gestion des "passages sur ordinateur"
      L’ordinateur ne doit pas être pris d’assaut par les mêmes élèves, notamment par ceux qui en auraient le moins besoin.

    En salle informatique ou en classe ?

    Bien que son enjeu soit pédagogique, l’implantation des ordinateurs est dans les faits souvent conditionné par des considérations qui échappent aux enseignants :

    • Choix par la municipalité de la salle informatique pour des raisons budgétaires, techniques ou de sécurité
    • Utilisation partagée de cette salle (associations, formation pour adultes, etc...)

    On oppose souvent salle informatique et ordinateur en fond de classe. Or il s’agit de situations complémentaires ayant chacune leurs spécificités.

    Avec le déploiement des matériels mobiles (ordinateurs portables et tablettes), ce débat perd son sens, les élèves n’ayant plus à se déplacer en groupe dans une salle dédiée. 

    Des moments privilégiés

    L’ordinateur reste disponible en classe pendant la journée, prêt à servir dès qu’une situation se présente. Selon les objectifs visés, chaque poste peut être utilisé par un, deux ou exceptionnellement trois élèves.

    L’accueil

    • En maternelle notamment, un "coin informatique" peut être utilisé pendant le temps d’accueil des élèves.
    • Comme pour l’atelier ou le tour de rôle, on peut imaginer un tableau fixant les "passages" sur ordinateur pour réguler les accès sur une période.

    L’atelier ou le tour de rôle

    • Différenciation pédagogique ou groupes de besoin
    • Activités conduites en filigrane dans la semaine
    • Référence à un plan de travail
    • Logiciels disciplinaires pour la remédiation, l’entraînement, l’évaluation
    • Projet de production, de correspondance, etc...

    L’opportunité situationnelle

    • Recherche documentaire sur le thème en cours
    • Différenciation des apprentissages et des situations : une même compétence peut être travaillée sur des supports variés, adaptés aux élèves.

    Le délestage

    • Permettre à des élèves ayant terminé leur travail d’accéder à l’ordinateur.
      C’est à la fois une situation souvent rencontrée et la pire des situations si elle n’est pas gérée pertinemment, car d’une part elle peut inciter à bâcler des travaux, et d’autre part ce sont souvent les mêmes élèves qui se trouvent privilégiés.

    La projection collective

    • Présentation à tout le groupe d’un document, d’une procédure, d’un exposé, etc...
    • Regroupements, confrontations de stratégies

    Utiliser un TNI (ou un VPI) allie projection collective et activité des élèves. À défaut de TNI/VPI ou de vidéoprojecteur, on peut connecter un ordinateur sur un téléviseur grand écran.

    Les APC (Activités Pédagogiques Complémentaires)

    Les TICE lors des APC offrent une occasion de proposer des activités originales, différentes, motivantes, centrées sur l’élève, sans avoir à gérer le groupe classe au complet, au cours desquelles les enfants pourront s’entraîner, renforcer des apprentissages avec des exerciseurs, mais aussi lire sur d’autres supports, rechercher, créer, produire en situation de réussite...

     Le cadre

     Quelques séances de classe en vidéo

     Quels outils choisir pour les APC ?

    Charte d’usage des TICE

    Extrait de la circulaire n°2004-035 du 18-2-2004 :
    "La responsabilisation de tous les acteurs doit en particulier passer par la contractualisation de l’usage de l’internet.
    Chaque établissement et école devra établir une charte d’utilisation de l’Internet et l’annexer au règlement intérieur."

    Les animateurs TICE de l’Isère ont produit une charte départementale type, accompagnée d’une version "élève" sous forme d’articles ou d’affiche illustrée. Le portail Webélèves propose des pistes d’exploitation de ces ressources.

     Ressources de sensibilisation à l’usage de l’internet

    Le B2i Ecole

    Le B2i Ecole atteste l’acquisition d’un ensemble de compétences relatives à l’utilisation des TUIC (*) développées par les élèves de l’école primaire lors d’activités scolaires quotidiennes, dans les 5 domaines communs à tous les B2i. Pour chaque domaine est défini un objectif correspondant à la compétence attendue. Cette compétence associe des connaissances, des capacités et des attitudes, évaluées au travers de plusieurs items.

    (*) La "Maîtrise des Techniques Usuelles de l’Information et de la communication" est l’un des sept piliers du socle commun de connaissances et de compétences défini par le décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006.

    Propriété intellectuelle et droit de diffusion

    De nombreuses activités pédagogiques conduisent les enseignants à réaliser des photos ou des vidéos sur lesquelles apparaissent des élèves. La loi relative au droit à l’image et au son oblige l’école à demander systématiquement une autorisation écrite des deux responsables légaux de l’enfant, non seulement pour la prise de vue, mais aussi pour l’exploitation et la diffusion de ces images, et ce y compris dans le cadre d’une diffusion restreinte aux seules familles des élèves (CD, site Web avec accès via un espace privé soumis à mot de passe, etc...).

    Une autorisation est également nécessaire pour publier les travaux des élèves (textes, dessins, etc...). Le document d’autorisation personnalisé, à faire signer pour un projet pédagogique donné, doit indiquer l’objet, le support et la durée de la diffusion.

    Exemples d’autorisations parentales

    Postes utilisés par les élèves

    Dans la mesure où le matériel est partagé par plusieurs enseignants ou élèves, des règles concernant les applications installées et l’organisation des contenus doivent être définies et respectées par tous.

    L’accès aux applications

    Pour ne pas envahir tout le bureau d’icônes, il est préférable de créer des dossiers dans lesquels on classe les raccourcis. Ces utilitaires gratuits peuvent faciliter la gestion des postes :

    • ClicMenu est une interface graphique personnalisable et évolutive, conçue pour lancer en toute sécurité des logiciels et documents sans passer par le bureau ni le menu Démarrer de Windows.
    • Toolwiz Time Freeze permet de geler une configuration ou de faire une image du système et de l’état du système au moment où l’utilisateur active la protection (voir une vidéo de ASH-17).
    • IcoSauve permet de sauver et de restaurer le bureau de Windows en fonction des diverses résolutions utilisées.

    L’enregistrement des données

    L’idéal est d’enregistrer ses données sur un serveur ou un cloud dans des dossiers classés aux noms explicites, et non pas sur le bureau comme on le voit trop souvent.

    La navigation Web

    Circulaire n°2004-035 du 18-2-2004
    "Le développement de l’usage de l’Internet est une priorité nationale. Il doit s’accompagner des mesures de formation et de contrôle permettant d’assurer la sécurité des citoyens et notamment des mineurs."

     Un dispositif de protection

    Un dispositif de filtrage doit impérativement être installé sur tout ordinateur utilisé par les élèves dès lors qu’il est connecté à Internet. En l’absence d’un tel dispositif au niveau de l’école, l’Inspection académique de l’Isère (par exemple) préconise la mise en place du filtrage Proxyecole.

     Le blocage de publicités

    Adblock Plus bloque les bannières, pop-ups et publicités vidéos (y compris sur Facebook et YouTube). Toutefois, les publicités discrètes ne sont pas bloquées dans le but d’aider et de supporter les sites web (option configurable).

     Un navigateur Web à jour

    Quel que soit le navigateur Web utilisé (Firefox, Chrome, Internet Explorer, Safari, Opéra), il est fortement recommandé de le mettre à jour pour naviguer et rechercher dans de bonnes conditions. Sur les ordinateurs équipés de Windows XP, la mise à jour d’Internet Explorer n’est plus proposée. Dans ce cas, installer Mozilla Firefox(*).

     Trois plugins recommandés

    Les plugins sont des programmes qui apportent de nouvelles fonctionnalités au navigateur Web installé sur l’ordinateur.

    • Adobe Flash Player
      Adobe Flash Player (*) est indispensable pour lire les animations ou les vidéos au format Flash. Même si cette technologie disparaît progressivement au profit du HTML5, certains sites basés sur l’interaction et le multimédia sont intégralement construits en Flash.
      (*) Attention, pour l’installer, décocher l’offre facultative avant de valider !
    • Un lecteur de fichiers PDF
      Pour consulter les documents destinés à l’impression, un lecteur PDF doit être installé sur l’ordinateur. Adobe Reader (*) est la référence, mais un lecteur alternatif tel que Foxit Reader donne également entière satisfaction.
      (*) Attention, pour l’installer, décocher l’offre facultative avant de valider !
    • Java
      La technologie Java permet de travailler, de jouer en ligne, de visualiser des images en 3D, etc.
  7. Quelques conseils pragmatiques

  8. ... pour analyser la situation et définir ses priorités

    Comme le présente l’atelier virtuel Accompagner des enseignants à l’intégration des TIC en classe, on peut distinguer plusieurs stades dans le processus d’intégration des TICE.

    Stade Pratiques
    Sensibilisation Je n’utilise pas les TIC en classe.
    Familiarisation J’anime parfois des activités de présentation ou de type récompense avec les TIC => bonification à l’activité pédagogique.
    Exploration J’enrichis mon enseignement magistral et propose à mes élèves des activités d’acquisition de connaissances à l’aide des TIC.
    Infusion J’utilise ponctuellement les TIC pour soutenir des activités de transmission et construction de connaissances.
    Appropriation J’utilise régulièrement les TIC dans un contexte signifiant où l’élève mobilise ses connaissances.
    Utilisation exemplaire J’utilise fréquemment et régulièrement les TIC pour répondre à mes besoins personnels et pour remplir mes fonctions professionnelles et pédagogiques.

    Pour une intégration optimale, l’objectif sera d’atteindre progressivement l’utilisation exemplaire. Il est intéressant dans un premier temps de se situer au regard de ses pratiques, puis de préciser ses objectifs à moyen terme et les moyens nécessaires pour les atteindre.

    Dans quels domaines les conditions doivent-elles prioritairement évoluer pour créer un contexte favorable ?

    • L’équipement de l’école ?
    • Ma culture numérique ?
    • Mes pratiques pédagogiques ?
    • Un travail d’équipe ?
    •  ???

    Comment faire pour les faire évoluer ? Quels projets ? Quelles échéances ? ...

    ... pour compléter sa formation personnelle

    Se former et assurer une veille techno-pédagogique est essentiel pour intégrer les TICE à ses pratiques professionnelles. Cela implique d’accepter de perdre du temps aujourd’hui pour en gagner demain...

    La formation sur le temps institutionnel

    Le temps nécessaire à la découverte et l’appropriation des outils et aux situations pédagogiques est tellement conséquent que la formation continue accordée aux TICE ne suffira jamais, d’autant plus qu’elle est généralement optionnelle et trop souvent zappée lors des formations non estampillées TICE. Au mieux, elle servira de déclencheur ou d’aide à la mise en projet.

    Le portail "Les TICE en classe"

    Le portail "Les TICE en classe" référence des vidéos de situations pédagogiques qui intègrent l’usage du numérique, accompagnées de témoignages d’élèves et d’enseignants qui les ont vécues.

    La plateforme M@gistère

    M@gistère est un dispositif de formation continue tutorée et interactive conçu pour les enseignants du premier et du second degré, qui complète l’offre de formation existante. M@gistère est un des onze nouveaux services pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique.

    Viaéduc, le réseau social professionnel dédié aux enseignants

    ViaEduc permet la création de groupes de travail, de blogs, et facilite les échanges et la coopération entre pairs. C’est le successeur de Respire, dont les espaces et documents ont été transférés en aôut 2014.

    Le dossier Eduscol "Se former au numérique"

    Ce dossier présente une sélection restreinte de ressources en ligne pour la formation au numérique à destination des enseignants, structurée selon trois grands axes : Acquérir une culture numérique, Se former à la pédagogie du numérique, Se former aux outils du numérique.

    Les formations de TUIC’Ecole

     Formations thématiques

    • Outils et services TUIC à disposition des enseignants
    • Utiliser et Gérer son ordinateur
    • Enseigner à l’ère du Numérique
    • TBI, TNI, VPI…

     Auto-formation Classe-TICE

    Les Mooc FUN (France Université Numérique)

    MOOC signifie Massive Open Online Courses (en français "Cours en ligne ouverts à tous")
    Parmi les formations proposées par FUN, certaines développent les compétences numériques et C2i :

    • Internet, les autres et moi
    • Mon ordinateur dan le nuage
    • Le meilleur du web
    • Documents numériques, du papier au web

    Les formations PMTIC

    La formation PMTIC a comme objectif de sensibiliser et de former les demandeurs d’emploi aux technologies de l’information et de la communication afin de faciliter leur inclusion dans la culture numérique et de favoriser leur insertion socioprofessionnelle.

    Les contenus de formation se déclinent en quatre unités :

    TICMooc, un Mooc pour intégrer les TICE dans sa classe

    Le TICMooc est divisé en 6 modules de 2 semaines chacun :

    • Module 1 : Prendre en main la plateforme ;
    • Module 2 : Maîtriser les outils ;
    • Module 3 : Les TICE pour la didactique ;
    • Module 4 : Les TICE en classe ;
    • Module 5 : Les TICE pour communiquer et collaborer ;
    • Module 6 : Les TICE pour apprendre dans la classe et hors de la classe.

    ... pour organiser ses situations d’enseignement

    Débuter par des situations simples et sécurisantes

    Soigner la mise en activité

    Rien n’est plus déstabilisant et irritant pour un enseignant que d’être sollicité pour des motifs futiles ou pour obtenir des réponses déjà données.

    Présenter des consignes claires, toujours consultables, et s’assurer qu’elles soient bien comprises avant toute mise en activité apporte une meilleure garantie de son bon déroulement (ce que j’ai le droit de faire... ce qui m’est interdit... que faire en cas de panne ? que faire quand j’ai terminé ? quelle trace papier ?).

    Des fiches de procédure générales (comment accéder aux logiciels ? aux documents ? comment enregistrer mon travail ? comment utiliser le clavier ? comment mettre en forme un texte ?) ou contextuelles apporteront aux élèves les repères nécessaires à la construction de leurs apprentissages.

    Responsabiliser les élèves et encourager leur autonomie et les aides entre pairs

    L’autonomie des élèves lors des activités TICE (ou autres) rend l’enseignant davantage disponible pour les autres élèves. Ceux-ci développent des compétences comportementales qu’il réinvestissent dans d’autres domaines.

    L’autonomie ne se décrète pas, elle se construit progressivement à travers des séances spécifiques, sous réserve que les tâches demandées aux élèves soient adaptées à leurs capacités de les réaliser (leur zone proximale de développement).

    Des élèves sont plus avancés que d’autres dans l’utilisation de certains outils numériques. Encourager, voire formaliser les situations de tutorat, de collaboration, d’aide entre pairs, au-delà de la richesse des échanges engendrés, crée un climat de travail favorable aux apprentissages.

    Accepter l’aide d’un élève plus compétent que soi dans un domaine qui le passionne n’est pas facile pour un enseignant, mais ce n’est pas pour autant un échec. L’échec serait davantage de s’obstiner à penser que l’enseignant est le seul détenteur d’un savoir à transmettre à des élèves ou refuser de mettre au service du groupe les compétences d’un élève.

    Préférer le travail d’équipe à l’isolement

     Une programmation d’école, pourquoi ?

    Dans la mesure où des nombreuses compétences sont indispensables à la construction de nouvelles compétences, chaque enseignant devra veiller à ce que ses élèves acquièrent sous sa responsabilité les pré-requis exigés dans les classes futures.

    Plutôt que focaliser sur chacune des compétences du B2i, et risquer de ne les solliciter que pour elles-mêmes, il s’avère très souvent plus constructif de s’intéresser dans un premier temps aux activités effectivement menées au sein de l’école (aussi modestes soient-elles), pour mettre en place progressivement des projets complémentaires qui développeront de nouvelles compétences.

     Une programmation d’école, comment ?

    Recenser les activités entreprises dans sa classe, à l’aide des TICE, sans complexe (mieux vaut faire peu que donner l’illusion de faire beaucoup !), en les consignant dans un tableau rempli par chaque enseignant.

    Faire évoluer ce tableau vers une programmation d’école en veillant à ce que l’ensemble des compétences du B2i puissent être validées d’ici la fin du cycle 3.

     Quid du projet d’école ?

    L’élaboration du volet numérique du projet d’école permet aux enseignants de confronter leurs pratiques afin de faire un état des lieux de leur usage dans l’école, puis de définir les objectifs à poursuivre et les actions à envisager pour les atteindre.

    ... pour choisir les logiciels de l’école

    Pour être efficace, un logiciel doit prioritairement répondre à un besoin. Il doit également être ergonomique et facile à utiliser (l’utilisabilité est un critère à rapporter à la durée d’utilisation : à quoi bon investir des heures de formation pour un outil qu’on va utiliser 3 fois dans l’année ?).

    N’attendons pas qu’un logiciel soit parfait pour pouvoir l’utiliser ! Adoptons-le pour ce qu’il apporte, en ayant conscience de ses limites, de ses défauts. Quand bien même un logiciel serait parfait, il ne produira jamais de miracle, car ce n’est pas lui qui sera déterminant, mais l’usage qui en sera fait via la situation pédagogique mise en place.

    Pour quel usage ?

    C’est évidemment la réponse à cette question qui justifie l’acquisition du logiciel !

    • Pour produire ? s’entraîner ? évaluer ? expérimenter ? présenter ? se documenter ? communiquer ? calculer ? gérer ? optimiser son matériel ? etc...
    • Fera-t-il l’objet d’une utilisation ponctuelle ou régulière ?
    • Devra-t-il permettre ou non une utilisation collaborative ?
    • Qu’apporte le logiciel par rapport à d’autres supports ?

    Gratuit ou payant ?

    Pour des raisons évidentes de budget, les enseignants s’orientent en priorité vers des logiciels gratuits, voire libres. Ce choix est particulièrement pertinent lorsque ceux-ci satisfont pleinement leur demande. Il est cependant des situations pour lesquelles aucune alternative gratuite n’existe pour un usage précis. Dans ce cas-là, il est préférable d’acheter le logiciel le plus approprié plutôt que de s’obstiner à vouloir composer avec un logiciel d’une utilisation plus complexe ou inadaptée à l’usage que l’on souhaite en faire.

    La gratuité peut s’accompagner de contre-parties, telles que :

    • de la publicité (c’est trop souvent le cas des applications pour tablettes),
    • une limitation des fonctionnalités incitant l’utilisateur à acheter une version plus évoluée,
    • une limitation d’utilisation dans le temps,
    • la nécessité de s’inscrire en donnant une adresse de messagerie dont l’exploitation peut nous échapper.

    Par ailleurs, un logiciel gratuit peut devenir payant dans ses versions ultérieures. Opter pour un logiciel libre limite ce risque dans la mesure où sa communauté de programmeurs pourra le faire évoluer.

     Sur combien de postes peut-on installer un logiciel acheté ?

    C’est la licence d’utilisation qui le précise. Même si techniquement un logiciel propriétaire payant non protégé peut être copié sur plusieurs ordinateurs ou partagé sur un réseau, cette pratique est interdite. Sauf indication contraire, seule une sauvegarde de sécurité est autorisée. Car au support physique du logiciel est associée une licence d’utilisation qui précise notamment le nombre de postes sur lequel il peut être simultanément utilisé.

    • Licence monoposte : sur un seul poste ;
    • Licence multipostes : sur autant de postes que la licence le prévoit ;
    • Licence sur site : sur tous les postes de l’établissement et parfois ceux des enseignants.

    En ligne ou hors ligne ?

     Les applications en ligne

    Avec le développement d’Internet et des appareils mobiles, les applications en ligne se multiplient, se généralisent, présentant de nombreux avantages :

    • Elles sont accessibles depuis n’importe quel poste connecté à Internet.
    • Leur installation est simplifiée, parfois même inutile.
    • Elles permettent de retrouver ses travaux en se connectant sur son compte préalablement créé, et de les partager aisément.
    • Elles sont compatibles avec tous les systèmes d’exploitation, voire tous les matériels (ordinateur, tablette, smartphone) dès lors qu’on utilise un navigateur récent.
    • Elles ne nécessitent pas un poste puissant lorsque les traitements s’opèrent sur des serveurs distants.

     Les applications hors ligne

    • Leur principal intérêt est de ne pas nécessiter de connexion Internet.
    • Leur installation, en réseau notamment, n’est pas toujours intuitive et peut requérir des compétences techniques.
    • Elles sont généralement conçues pour un type de matériel, ce qui limite leur compatibilité.

    A noter que certaines applications fonctionnent à la fois en ligne et hors ligne, via un dispositif de synchronisation.

    Produits labellisés RIP

    La marque "Reconnu d’intérêt pédagogique par le ministère chargé de l’éducation nationale", dite marque RIP, est destinée à guider les enseignants dans le monde du multimédia pédagogique. En savoir plus...

    ... pour exploiter les ressources à sa disposition

    Ressources en présence

    • Les élèves
    • Les collègues
    • Les conseillers pédagogiques et les formateurs TICE
    • Les membres de sa famille

    Ressources à distance

    En réseau

    ... pour acquérir des logiciels pour l’école

    Les logiciels peuvent être achetés auprès d’éditeurs spécialisés dans le domaine scolaire ou téléchargés sur Internet, via un moteur de recherche par exemple ou à partir de la sélection ci-dessous.

    Produits labellisés RIP

    La marque "Reconnu d’intérêt pédagogique par le ministère chargé de l’éducation nationale", dite marque RIP, est destinée à guider les enseignants dans le monde du multimédia pédagogique. En savoir plus...

    Logiciels destinés aux écoles

     Quelques compilations de logiciels

     Enseignants auteurs de logiciels libres ou gratuits

    Applications pour tablettes tactiles