Accueil Intégrer les TICE Enjeux et perspectives

Enjeux et perspectives

  1. De quoi parle-t-on ?

    Extrait du guide de mise en œuvre du numérique éducatif (MediaFiches)
    "Les réseaux numériques constituent aujourd’hui le principal vecteur de diffusion des savoirs. Utilisé comme environnement de travail à part entière, dans une démarche d’équipe cohérente, le numérique permet aux élèves d’apprendre de façon autonome et différenciée, d’accéder à des ressources pédagogiques adaptées, ..."

  2. Des NTIC au numérique

    À l’école primaire, l’évolution de la chose numérique comprend 3 grandes périodes :

    • De 1985 à 2000 : le numérique optionnel
    • De 2000 à 2015 : le numérique reconnu
    • À partir de 2015 : le numérique incontournable

    De 1985 à 2000 : le numérique optionnel

    • En 1985, le plan IPT (Informatique Pour Tous) a pour objectif d’initier tous les élèves à l’outil informatique (et soutenir l’industrie nationale !).
    • Les programmes de 1995 soulignent l’intérêt de l’ordinateur comme outil de production et d’aide aux apprentissages.
    • Le recours aux TICE (E pour Enseignement) est encouragé. Les enseignants les plus convaincus par les potentialités de l’’ordinateur à l’école prônent généralement des pédagogies de projet ou de type Freinet.
    • L’abandon de "Nouvelles" dans NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) amorce la banalisation.
    • Le taux d’équipement des foyers (et des enseignants) augmente progressivement, mais reste relativement faible.

    De 2000 à 2015 : le numérique reconnu

    • En 2000, les compétences attendues des élèves sont formalisées dans le B2i École (Brevet Informatique et Internet niveau école). Le recours aux TICE, jusque là recommandé, devient obligatoire.
    • Le C2i et le C2i2E (pour les enseignants) confirment le nouveau statut des TICE.
    • La "maîtrise des TUIC" est l’un des sept piliers du socle commun de connaissances et de compétences défini par le décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006.
    • En 2006 et en 2011, le référenciel du B2i école est rénové : B2i et C2i s’adaptent à l’évolution de la société.
    • Des plans d’aide à l’équipement informatique soutiennent l’investissement et le déploiement des usages intégrant les TIC, parfois à l’initiative des régions ou des départements, et en 2010 au niveau national avec le plan ENR destiné aux communes rurales de moins de 2000 habitants.
    • Le courrier électronique et Internet se développent et se vulgarisent.
    • Le passage des TIC au TUIC (U pour Usuel) souligne que ces technologies font désormais partie du quotidien.
    • De nouveaux matériels (Netbook, Notebook, TBI, tablette, table interactive, boîtier de vote) expérimentés dans des situations dites innovantes induisent des pratiques pédagogiques dont la mise en oeuvre se voit facilitée.
    • De nombreux enseignants publient leurs ressources et échangent sur des blogs.
    • Le taux d’équipement des foyers continue d’augmenter, certains possédant plusieurs postes. Rares sont les enseignants qui ne sont pas connectés.

    À partir de 2015 : le numérique incontournable

    • Extrait de "Refonder l’école - L’école numérique"
      "L’école ne peut ignorer l’importance du numérique qui intervient aujourd’hui dans toutes les disciplines. C’est pourquoi, le ministère en charge de l’Éducation nationale a mis en œuvre une stratégie ambitieuse pour faire entrer l’école dans l’ère numérique. L’objectif ? Réaliser un investissement sans précédent en faveur des ressources du numérique éducatif et de l’équipement. En savoir plus...
    • Internet devient incontournable. Le Web 2.0 et les réseaux sociaux, massivement investis, ne peuvent être ignorés.
    • Bien au-delà de l’outil utilisé ponctuellement, le numérique devient un environnement de travail "ordinaire".
    • Les appareils mobiles (smartphones, tablettes) se banalisent, ils font désormais partie du quotidien. Alors que les appareils connectés étaient la plupart du temps partagés au sein de la famille, chacun tend à posséder le sien.
    Les moyens alloués en terme d’équipement et de formation seront-ils à la hauteur des enjeux ? 

    Intégrer, c’est à dire ?

    Intégrer le numérique à sa pratique professionnelle, ce n’est pas consacrer un temps supplémentaire dédié à des activités numériques, c’est mettre en place des situations pédagogiques originales et motivantes en remplacement ou en complément des existantes.

    Il s’agit donc de faire avec... et surtout pas en plus ! 

    Pour un enseignant, cela implique de réfléchir à ses pratiques et d’accepter de les modifier, de les adapter à un nouvel environnement. Sa posture change avec le paradigme numérique. L’enseignant doit se positionner autrement. Il devient médiateur, facilitateur d’une compréhension qu’il partage en temps réel avec ses élèves.

    Le pari de l’intégration des TICE sera gagné lorsque leur usage sera banalisé. Les terminaux numériques seront alors considérés comme des outils au même titre que tous les outils à disposition des élèves. Or l’utilisation d’un appareil numérique est plus complexe que celle d’un livre, d’un cahier ou d’un stylo, a fortiori pour celles et ceux qui depuis plusieurs dizaines d’années ont essentiellement manipulé ces trois derniers outils. Pour des enfants nés à l’ère du numérique, la situation diffère sans aucun doute...

    Passer d’un usage ponctuel et exceptionnel du numérique à un usage régulier et ordinaire suppose également de disposer d’un matériel adapté, et surtout de savoir précisément pourquoi, quand et comment l’utiliser. Trivial me direz-vous ?...

    Le dictionnaire en ligne Larousse propose quatre définitions du mot intégrer, dont "Insérer quelque chose dans quelque chose, l’y incorporer, le faire entrer dans un ensemble : Intégrer un nouveau paragraphe dans un exposé".

    Pour ce qui nous concerne, c’est bien le numérique qui doit être au service des apprentissages des élèves, et non pas l’inverse. 

    Apprend-on mieux avec le numérique ?

    Extrait de "Impact des TIC sur l’enseignement et l’apprentissage des élèves" (Françoise Poyet et Michèle Drechsler)
    "Il est difficile de cerner réellement les avantages et les inconvénients des TIC, nous pouvons établir (selon le rapport de W.J. Pelgrum et N. Law voir p.5) que les TIC semblent améliorer des connaissances, des aptitudes et des compétences transversales concernant particulièrement la motivation, le plaisir d’apprendre et l’estime de soi. En outre, la flexibilité, l’accessibilité, les modes de communication et d’interaction accrues, la variété des modes d’enseignement et d’apprentissage et l’augmentation de la capacité de résolution de problèmes et d’utilisation des stratégies méta-cognitives des élèves mis en avant par Karsenti, sont des éléments consignés par d’autres chercheurs et semblent faire consensus. Quant à l’idée de flexibilité et d’individualisation, pour Thérèse Laferrière, l’élève est considéré autrement par l’enseignant qui peut davantage prendre le temps de repérer les besoins et les capacités des élèves."

    Thierry KARSENTI - iPads et tableaux blancs interactifs à l’école 
    Plus l’enseignant laisse l’élève venir à l’avant de la classe utiliser le TBI, plus les impacts sont positifs.
    Les technologies ont un potentiel, mais ce ne sont pas elles qui ont un impact sur l’apprentissage, ce sont plutôt les usages pédagogiques que l’on en fait.
    Il faut un contexte pour que ce potentiel soit actualisé. Le désir de les utiliser à des fins éducatives, tant par les élèves que par les enseignants, est déterminant.
    Mesurer l’impact des technologies, est-ce vraiment réalisable ? 
    Les tests standardisés ne permettent pas de mettre en évidence l’efficience des technologies dans les apprentissages. Ils mesurent essentiellement les savoirs, quelques savoir-faire exceptionnellement. Les compétences supplémentaires, transversales notamment (apprendre à apprendre, faire preuve de créativité, d’innovation et d’esprit de collaboration...), apportées par les technologies sont difficilement mesurables par ces tests. Il faudrait recourir à des indicateurs de développement de compétences sur des périodes plus longues...

    Quoi qu’il en soi, a-t-on vraiment le choix ? L’école peut-elle ignorer la vie au quotidien en dehors de ses locaux, mettre un point d’honneur à se montrer ringarde et conservatrice ? Comme le précise Paul Mathias (IGEN Philo), "le numérique n’est ni une régression, ni un progrès, c’est une réalité". Pour un enseignant, ce n’est pas toujours facile à comprendre ou admettre.

    Il faudra pourtant faire avec, car nager à contre-courant, c’est prendre le risque de se noyer, avec ses élèves... 

    Les TICE ne sont pas un long fleuve tranquille...

    Sur son blog "Si c’est pas malheureux", le maître expose avec humour quelques idées reçues sur le numérique.

    Remarques d’enseignants et éléments de réponses...

    Ce tableau présente un florilège d’arguments avancés par les enseignants, révélateurs des difficultés qu’ils rencontrent pour intégrer les TICE à leurs pratiques pédagogiques.

    Je n’enseigne pas au cycle 3. L’acquisition des compétences du B2i Ecole(*) et l’apport des TICE dans les apprentissages ne sont pas réservés au cycle 3, et bien au contraire.
    C’est impossible avec un seul ordinateur dans la classe. On n’a pas assez d’ordinateurs. Des organisations possibles(*)
    Des moments privilégiés(*)
    Il n’y a pas assez d’ordinateurs dans la salle informatique pour que je puisse y amener ma classe. Regrouper tous les ordinateurs dans une même salle impose de nombreuses contraintes et limite le types de situations pédagogiques.
    Des organisations possibles(*)
    Le parc informatique est trop hétérogène. Les ordinateurs sont trop vieux. Les distributions Linux(*) conçues pour l’école, installables gratuitement sur tout ordinateur, intègrent la plupart des applications bureautiques, Internet et éducatives des autres systèmes d’exploitation.
    Le réseau est toujours en panne. Les ordinateurs plantent toujours. Si un des ordinateurs rencontrent un problème, je ne saurai pas quoi faire. Les pannes sont évidemment préjudiciables au bon déroulement des activités et leur répétition est dissuasive. Elles obligent l’enseignant à prévoir un plan B. Au même titre que l’acquisition du matériel, la maintenance du parc informatique incombe aux collectivités locales. Pour autant, un minimum de compétences techniques(*) de l’enseignant sont nécessaires.
    Les logiciels sont trop chers. Les logiciels sont trop nuls. Moi, j’ai un Mac à la maison, et les ordinateurs de l’école ne sont pas à la hauteur. Quels logiciels choisir pour l’école ?(*)
    Les élèves mettent le bazar sur le bureau, on ne s’y retrouve plus. Il convient de distinguer mauvaise manipulation et malveillance. Pour cette dernière, il faudra prendre le temps de travailler sur la charte d’usage des TICE de l’école(*). Il est également possible de protéger le bureau(*) de Windows.
    Ma classe est trop petite. La salle informatique est trop petite. Préférer les solutions mobiles : tablettes tactiles, ordinateurs portables
    Des organisations possibles(*)
    Les enfants sont trop jeunes pour faire de l’informatique. Et s’ils ne font pas de l’informatique, mais développent activement des compétences multiples via un support interactif et/ou multimédia, sont-ils trop jeunes ?
    Les enfants utilisent suffisamment l’ordinateur à la maison, ils consomment trop d’écran. Déplore-t-on qu’ils consomment trop de livres ? trop de papier pour dessiner ou écrire ? Au-delà du support, n’est-ce pas l’activité qui prime ? Que font-ils devant leur écran ? Cette réflexion est le subterfuge favori des enseignants qui, par méconnaissance ou désintérêt à l’égard du numérique, cherchent à se donner bonne conscience.
    Les élèves saisissent trop lentement. Les élèves ne sont pas assez autonomes. Ils progressent très vite dès lors qu’on leur en donne l’occasion, d’où l’intérêt d’utiliser régulièrement les outils numériques, et ce dès l’école maternelle.
    Les élèves en savent plus que moi. Accepter l’aide d’un élève plus compétent que soi(*) dans un domaine qui le passionne n’est pas facile pour un enseignant, mais ce n’est pas pour autant un échec
    Je n’ai pas le temps, l’emploi du temps est trop chargé. Je n’arrive pas à intégrer l’ordinateur à ma pédagogie. Intégrer, ce n’est pas faire en plus, mais faire avec(*).
    Si un élève est devant l’ordinateur de la classe, pendant ce temps-là, il ne va pas suivre ma leçon. Les temps de classe qui requièrent l’attention de tout le groupe ne sont sans doute pas les plus opportuns pour différencier, avec les TICE ou non.
    Ce sont les mêmes élèves qui finissent leur travail en premier, donc ce sont toujours les mêmes qui ont accès à l’ordinateur. Ce sont toujours les mêmes élèves qui monopolisent l’ordinateur. Les élèves se disputent pour aller sur l’ordinateur. Les modalités d’accès aux ordinateurs(*) doivent être définies et respectées, le "délestage" n’étant pas la plus pertinente.
    Les ordinateurs ne sont pas connectés à Internet. On ne peut plus naviguer sur Internet dès que plusieurs postes sont connectés. Une connexion de qualité(*) est aujourd’hui indispensable pour bénéficier de la richesse de l’apport des TICE. Interpeller les collectivités locales...
    C’est trop dangereux d’aller sur Internet. Effectivement, recherche et navigation Web présentent un risque potentiel d’afficher des pages indésirables. Toutefois, ce n’est pas en leur interdisant d’accéder à Internet que les élèves développeront leur vigilance et respecteront la charte d’usage des TICE de l’école(*). Quand ils sont dans la cour, ne risquent-ils pas de tomber et de se blesser ?
    Je n’ai pas le temps d’essayer les logiciels qui pourraient être intéressants, pas assez de temps pour préparer des choses en plus. Se donner du temps est un facteur déterminant dans l’acquisition d’une culture numérique(*) indispensable à l’intégration des TICE. Il ne s’agit pas non plus de préparer des activités "en plus", mais d’intégrer le numérique dans certaines activités lorsque les situations s’y prêtent.
    J’ai besoin de formation pour avoir un usage de cet outil dans le cadre de ma pédagogie. J’attends que l’Éducation Nationale me forme. Je ne sais pas quoi faire. Compléter sa formation professionnelle(*)
  3. Pourquoi intégrer les TICE ?

    1. S’adapter au monde d’aujourd’hui

    2. Valoriser l’école en utilisant des outils modernes

      L’information des familles via des supports numériques, ou mieux encore leur implication au travers de la pédagogie inversée, des ENT, des sites d’écoles, des cahiers de vie numériques, etc..., outre son impact positif sur les apprentissages des élèves, contribue à redorer l’image de l’école et de son personnel, en lui apportant une partie du crédit qu’elle a perdu ces dernières années.

      Réduire la fracture numérique

      Message de Najat Vallaud-Belkacem

      ... à l’occasion de la concertation nationale sur le numérique pour l’éducation
      "Le numérique est un moyen précieux pour aider à répondre aux défis majeurs que l’École rencontre aujourd’hui : la réduction des inégalités scolaires, culturelles ou sociales, la lutte contre le décrochage ou la démotivation, l’ouverture de l’École sur le monde, sur son territoire, sur son époque."

      Retour à la vraie vie

      Au moment du plan IPT de 1985, les écoliers pouvaient utiliser des ordinateurs à l’école alors qu’ils n’étaient pas équipés à la maison. Paradoxalement, 30 ans plus tard, la situation s’est inversée dans de nombreuses communes cruellement sous-équipées, où nos élèves passent d’une époque contemporaine à l’âge de la pierre dès qu’ils franchissent le seuil de l’école.

      De quelle fracture s’agit-il ?

      Le fossé a changé de nature et ne se mesure plus en taux d’équipement des familles. Aujourd’hui, les foyers sont quasiment tous connectés, y compris dans les milieux défavorisés. L’enjeu pour les enseignants est de mobiliser à l’école des usages "intelligents" du numérique qui permettront à leurs élèves de mettre ces technologies au service de leurs apprentissages dans toutes les situations.

      La fracture la plus préoccupante est sans aucun doute celle des inégalités croissantes entre les écoles où les enseignants sont en mesure d’utiliser les nouvelles technologies et les autres, notamment parce qu’elles ne sont pas équipées. 

      Former les élèves aux usages du numérique

      Le Brevet Informatique et Internet (B2i école)

      Objectifs du brevet informatique et internet
      "Les technologies de l’information et de la communication (TIC) font désormais partie du paysage économique, social, culturel et éducatif. Elles sont largement utilisées tout au long de la vie professionnelle et privée. Il appartient à l’école de faire acquérir, par chaque élève, les compétences lui permettant d’utiliser de façon réfléchie et efficace ces technologies et de contribuer à former ainsi des citoyens autonomes, responsables, doués d’esprit critique."

      Le numérique à l’école

      L’utilisation du numérique et des Tice à l’École
      "L’École contribue au projet d’une société de l’information et de la communication pour tous en initiant, en partenariat avec les collectivités et différents acteurs, des actions pour généraliser les usages et développer les ressources numériques pour l’éducation. Elle forme les élèves à maîtriser ces outils numériques et prépare le futur citoyen à vivre dans une société dont l’environnement technologique évolue constamment."

      L’identité numérique

      La maîtrise du numérique par les élèves est incontournable tant pour agir, apprendre, que pour se protéger dans la vie quotidienne. Parce qu’ils sont confrontés de plus en plus jeunes aux réseaux sociaux (la majorité des élèves de CM dispose d’un compte Facebook, bien qu’interdit en deçà de 13 ans), une des missions de l’école est de les préparer au monde dans lequel ils évoluent, en particulier en les sensibilisant à la notion d’identité numérique.

      Un investissement sur la durée...

      Le numérique est l’outil de formation tout au long de sa vie. Peut-on imaginer une école qui ne formerait pas, qui n’adapterait pas les élèves à un outil qui va leur permettre d’évoluer tout au long de leur vie ?

      Les apprenants du nouveau millénaire
      L’homo sapiens travaille généralement seul. Il se repère à l’écran sur la lecture du texte. Il apprend en absorbant et en internalisant.

      L’homo zapiens est connecté, il travaille dans un cadre collaboratif, est à l’aise dans un contexte multi-tâches et est capable d’apprentissages non linéaires. Il compte sur les images et les icônes pour se repérer à l’écran. Il apprend en cherchant et en externalisant.

      L’usage des TIC mobilise des compétences cognitives, affectives et socio-culturelles qui dépassent le cadre de l’école.

    3. Favoriser les apprentissages des élèves

    4. ... en diversifiant les situations pédagogiques

      Ne nous trompons pas de défi : l’enjeu tient bien dans l’innovation pédagogique et non pas dans l’innovation technologique, la seconde étant au service de la première.

      • Varier les organisations, les supports et les modalités d’apprentissage, de manière à innover, à rompre avec la routine et susciter la curiosité.
      • Proposer des situations plus motivantes, plus ludiques, plus interactives, plus collaboratives, dans lesquelles les élèves sont acteurs, produisent, recherchent, communiquent, s’entraînent, aident leurs camarades, prennent du plaisir à venir à l’école.
      • Aider à différencier, à individualiser les parcours (contenu et rythme).
      • Solliciter l’ensemble des intelligences multiples.
      • Repenser les rapports enseignant / enseigné : pouvoir observer l’élève devant son poste, observer ses stratégies, ses erreurs, alterner les moments où l’enseignant est dans le transmissif et ceux où il est dans la médiation.
      • Faire la même chose autrement, ou faire autre chose, des situations rendues possibles ou facilitées par le numérique.

      Une illustration : la pédagogie inversée

      Extrait du site Classe inversée :
      "Le modèle de la classe inversée part d’une idée très simple : le précieux temps de classe serait mieux utilisé si on s’en servait pour interagir et travailler ensemble plutôt que de laisser une seule personne parler."

      Ainsi, les élèves sont invités à consulter en autonomie, à leur rythme, des capsules (vidéos ou autres documents) avant de travailler sur la notion ciblée avec le groupe classe. Cette découverte en amont peut se faire à la maison ou encore en classe. Cette approche originale motive les élèves dans la mesure où elle varie les situations pédagogiques et les rend acteurs de leurs apprentissages.

      Le modèle théorique SAMR

      Le modèle SAMR offre une méthode permettant de mieux saisir comment la technologie peut avoir un réel impact sur l’enseignement et l’apprentissage. Ainsi, il aide l’enseignant à comprendre qu’intégrer les TIC ne signifie pas d’utiliser la technologie à tout prix, mais d’engager l’élève dans son apprentissage. La technologie devient donc un outil pour atteindre ce but.

      Substitution La technologie est utilisée pour effectuer la même tâche qu’avant.
      Augmentation L’informatique propose un outil plus efficace pour effectuer des tâches courantes.
      Modification Il s’agit de la première étape qui mène vers une transformation de la salle de classe. Les tâches scolaires ordinaires sont réalisées grâce à la technologie.
      Redéfinition La technologie informatique permet de nouvelles tâches qui étaient impossibles auparavant.

      ... en exploitant les potentialités des matériels

      Depuis l’ordinateur historique, le matériel au service des TICE s’est considérablement enrichi. Il peut induire des situations originales, dans la mesure où elles sont compatibles avec les pratiques pédagogiques de l’enseignant.

      Matériel utilisable par les élèves
      APN(*) Un Appareil Photo Numérique permet de prendre des photos, qui seront immédiatement consultables. On peut également filmer avec certains APN.
      Boîtier de vote(*) Un boîtier de vote permet d’obtenir instantanément la réponse d’un élève à une même question. Si chaque élève en possède un, l’enseignant peut visualiser les résultats de son groupe classe en conservant l’anonymat.
      Caméscope(*) Un caméscope permet de filmer ou de prendre des photos, comme l’APN.
      Casque audio(*) Un casque audio permet d’écouter des sons sans déranger son entourage. Plusieurs casques reliés à un répartiteur peuvent constituer un coin écoute.
      Classe mobile(*) Une classe mobile comprend un lot de terminaux portables (tablettes tactiles, ordinateurs portables) reliés entre eux via une borne d’accès sans fil, connectée à internet.
      Enceinte audio(*) Une enceinte audio permet de diffuser des son. Certaines enceintes disposent en façade d’une prise casque.
      Enregistreur numérique(*) Un enregistreur numérique permet d’enregistrer des sons dans un format numérique, immédiatement écoutables et exploitables. Fonctionnant à piles ou sur batterie, il peut être utilisé dans toutes situations, à l’intérieur ou à l’extérieur.
      Imprimante(*) Une imprimante permet d’obtenir une version papier d’un document numérique.
      Microphone(*) Relié à un ordinateur, un microphone permet d’enregistrer des sons à l’aide d’un logiciel tel que Audacity.
      Ordinateur(*) Fixe ou portable (selon la taille de l’écran : classique netbook ou notebook,), un ordinateur est machine électronique commandée par des programmes enregistrés dans sa mémoire, capable d’effectuer des opérations variées sur des données.
      Scanner(*) Un scanner permet d’obtenir une version numérique d’un document à partir d’un support papier.
      Smartphone(*) Un smartphone (ordiphone ou téléphone intelligent) est un téléphone mobile évolué disposant des fonctions d’un assistant numérique personnel, d’un appareil photo numérique et d’un ordinateur portable.
      Table interactive(*) Une table interactive (ou table tactile) est un écran tactile multipoints, utilisé sous forme de table, dont la particularité est d’être utilisée par plusieurs utilisateurs simultanément.
      Tablette mobile(*) Une tablette mobile permet d’interagir à plusieurs simultanément sur le même contenu numérique, et de le faire évoluer.
      Tablette tactile(*) Une tablette tactile un ordinateur portable dépourvu de clavier à touches et munis d’un écran tactile multipoints.
      TNI TBI VPI(*) Un Tableau Numérique Interactif (ou Tableau Blanc Interactif) est un écran blanc tactile associé à un ordinateur et un vidéoprojecteur, qui permet d’interagir, avec les doigts ou un stylet, sur la surface projetée. Pour le VPI, l’interactivité est intégrée au vidéoprojecteur.
      Vidéoprojecteur(*) Un vidéoprojecteur permet de projeter le contenu d’un ordinateur sur une grande surface.
      Visualiseur(*) Associé à un vidéoprojecteur ou un TBI/VPI, un visualiseur est une webcam fixée sur un support réglable, qui permet de projeter sur une grande surface un objet animé ou non.

      ... en exploitant les potentialités des logiciels

      Pour être efficace, un logiciel doit prioritairement répondre à un besoin. Il doit également être ergonomique et facile à utiliser (l’utilisabilité est un critère à rapporter à la durée d’utilisation : à quoi bon investir des heures de formation pour un outil qu’on va utiliser 3 fois dans l’année ?).

      On apprécie également d’un logiciel qu’il soit fiable, stable (exit les plantages) et si possible évolutif pour prendre en compte les remarques de ses utilisateurs.

      Certaines applications apportent une aide précieuse aux élèves handicapés ou présentant des troubles des apprentissages.

      ... en exploitant les potentialités de la mise en réseau

      La mise en réseau est essentielle pour partager des données et les rendre accessibles depuis plusieurs ordinateurs simultanément. Un élève retrouvera ainsi ses documents quel que soit le poste sur lequel il travaille.

      • Le réseau local (LAN) relie les matériels entre eux sans passer par Internet.
      • Un accès Internet est aujourd’hui incontournable, en particulier pour bénéficier des applications en ligne qu permettent d’accéder à des ressources, de produire collaborativement ou non, et ce depuis n’importe quel poste connecté, à l’école, à la maison ou ailleurs.

      ... en prolongeant l’école à la maison

      Pouvoir consulter son cahier de texte en ligne, ses outils de référence, revoir une leçon, faire quelques exercices interactifs complémentaires, voire travailler sur un document dans le prolongement de l’école ou l’initier à la maison, etc..., augmente les chances de réussite des élèves.

      L’accès à ces ressources en dehors de l’école facilite également l’aide que peut apporter un parent, un frère, une soeur ou toute personne en charge d’accompagner la scolarité d’un élève.

      Par ailleurs, c’est très gratifiant, donc motivant, pour un enfant de montrer ce qu’il fait à l’école, ce qu’il a produit...

      ... en motivant les élèves

      Selon Rolland Viau (Des conditions à respecter pour susciter la motivation des élèves), une activité suscitera la motivation des élèves si...

      • elle est signifiante aux yeux de l’élève, correspondant à ses champs d’intérêt, ses préoccupations ;
      • elle est diversifiée et s’intègre aux autres activités, évitant l’exécution d’une seule tâche répétitive ;
      • elle représente un défi pour l’élève, dans la mesure où elle n’est ni trop facile ni trop difficile ;
      • elle est authentique ;
      • elle exige un engagement cognitif de l’élève, en faisant des liens avec des notions déjà apprises, en réorganisant à sa façon l’information présentée ;
      • elle responsabilise l’élève en lui permettant de faire des choix (la possibilité de faire des choix favorise la perception que l’élève a de sa capacité à contrôler ses apprentissages) ;
      • elle permet à l’élève d’interagir et de collaborer avec les autres pour favoriser la perception qu’il a de ses compétences et de sa capacité à contrôler ses apprentissages (des activités axées sur la compétition plutôt que sur la collaboration ne motiveront que les plus forts ;
      • elle revêt un caractère interdisciplinaire ;
      • elle comporte des consignes claires ;
      • elle se déroule sur une période suffisamment longue.

      Bien plus que dans les outils eux-mêmes (dont l’effet "nouveauté" peut créer l’illusion d’une motivation qui chute avec le temps), c’est évidemment dans les situations pédagogiques intégrant le numérique que ces conditions peuvent être réunies.

    5. Améliorer le quotidien professionnel de l’enseignant et du directeur

    6. Répondre à une demande institutionnelle

      • Le B2i école est inscrit dans les programmes officiels.
      • La "maîtrise des TUIC" est l’un des sept piliers du socle commun de connaissances et de compétences défini par le décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006.
      • Il paraît même que certains inspecteurs intègrent les usages du numérique dans leur grille d’évaluation... ;o)

      Préparer et gérer sa classe

      Appropriation de ressources Web

      • Moteurs de recherche généralistes
      • PEclic
      • Sites institutionnels
      • Sites personnels ou associatifs

      Échanges entre enseignants

      • Blogs d’enseignants
      • Courrier électronique
      • Réseaux sociaux et ENT

      Production de documents personnels ou didactiques

      • Banque d’illustrations et fonds de cartes
      • Banque de poésies
      • Création d’étiquettes
      • Création de modèles d’écriture
      • Outils bureautiques et multimédia
      • Programmation, cahier journal, emploi du temps...

      Outils dédiés à la gestion de la classe

      Gérer son école

      Information des familles

      • Courrier électronique
      • Site Web, ENT

      Gestion de l’école

      Gestion de la BCD

      • Biblio (module de suite logicielle gratuite One Click)
      • Biblioboost (application en ligne gratuite)
      • La BCD (logiciel shareware)
      • PMB (application php/sql libre à installer)

      Se former au et par le numérique

      Il a toujours été nécessaire de se former au numérique pour maîtriser les outils TICE et leurs enjeux pédagogiques. Aujourd’hui, le numérique est également devenu un support incontournable de toute formation des enseignants...

  4. Comment intégrer les TICE ?

    Osons la métaphore qui nous conduit vers une intégration effective des TICE...

    • une destination -> des objectifs formalisés
    • un itinéraire -> la programmation des actions à partir de la situation initiale
    • un véhicule -> l’équipement
    • un moteur -> l’intention pédagogique
    • du carburant -> un mélange harmonieux de curiosité, de motivation et de temps
    • un pilote -> l’enseignant, ou mieux encore : l’équipe pédagogique
    1. Le contexte idéal

      Trois conditions de natures différentes doivent être réunies, la défaillance de l’une d’elles compromettant une intégration réussie des TICE.

    2. Un équipement de l’école opérationnel

      L’équipement informatique des écoles incombe aux Collectivités locales, dans la mesure du possible en collaboration avec l’Éducation nationale (enseignants, équipe de circonscription, équipe TICE, préconisations locales et/ou nationales, etc.). Équiper une école ne se réduit pas à l’achat de matériel et de logiciels, son renouvellement doit être anticipé. La qualité de la maintenance conditionne fortement l’intégration effective des TICE.

      Le matériel

      Révolu le temps où l’équipement se limitait à l’installation d’ordinateurs fixes. Ces dernières années, les matériels se sont diversifiés, offrant de nouvelles opportunités de situations pédagogiques originales : PC portables, notebooks, netbooks, tablettes, baladeurs numériques, boîtiers de vote, TNI/VPI, ...

      Pour être opérationnel, ce matériel doit être installé avec rigueur et maintenu régulièrement par des personnes compétentes. Son renouvellement doit également être planifié.

       Le matériel "recyclé"

      Afin de pallier le défaut d’équipement de leur classe, certains enseignants récupèrent du matériel cédé par une entreprise, une administration, un établissement scolaire, un parent d’élève, ...

      La démarche est intéressante, à condition toutefois de ne pas hériter d’un matériel trop ancien, plus sensible aux dysfonctionnements, pas toujours compatible avec l’équipement existant. et entraînant une contrainte supplémentaire : la gestion de hétérogénéité du parc informatique. Cela suppose également de disposer des compétences techniques (et du temps !) indispensables à son installation et sa maintenance.

      Des distributions sous Linux conçues pour une utilisation en classe (ScolBuntu, Ecolubuntu, ASRI Edu, DoudouLinux, AbulÉdu, PrimTux, XubEcol) sont d’un recours précieux, en particulier lorsque les ordinateurs sont livrés sans système d’exploitation.

      Les logiciels

      Les logiciels conditionnent les situations pédagogiques mises en oeuvre avec le numérique.

      La mise en réseau

      Le réseau local (LAN) est nécessaire pour centraliser des données, des applications et certains périphériques (via un serveur ou un NAS), afin de les partager et d’y accéder depuis n’importe quel poste connecté. Quelle que soit la solution technique retenue (câblage réseau, fibre optique, bornes CPL, Wi-fi), tous les postes doivent être intégrés au réseau local, y compris dans les classes maternelles.

      C’est depuis le réseau local que les postes accèdent à Internet. Compte-tenu de la part grandissante des applications et services en ligne, la qualité de cet accès est déterminante. Son débit doit être suffisant pour ne pas être altéré lorsque le nombre de postes connectés simultanément augmente.

      Rêvons à un équipement idéal...

      Chaque classe est équipée :

      • d’un TNI/VPI (ou à défaut d’un vidéoprojecteur) avec un poste dédié et si possible un visualiseur ;
      • de quelques postes (ordinateurs portables ou tablettes), partagés dans l’école ou disponibles en permanence ;
      • de connexions filaires et d’une borne Wifi à activer lorsque l’on a besoin de se connecter.

      La maintenance est assurée par un prestataire disponible, compétent et à l’écoute des demandes des enseignants...

      Une culture numérique de l’enseignant conséquente

      Bien plus que de culture numérique, parlons de culture à l’ère du numérique. En effet, il s’agit de connaître et mesurer les enjeux pédagogiques certes, mais également sociologiques, afin de prendre conscience des conséquences d’une école qui serait incapable de préparer les élèves au monde dans lequel ils évoluent.

      Les compétences relatives à la culture numérique de l’enseignant, tant techniques que pédagogiques, sont celles du C2i et du C2i2e.

       Le C2i

      Le C2i (niveau 1) comprend 20 compétences réparties dans 5 domaines :

      • Domaine 1 : Travailler dans un environnement numérique évolutif
      • Domaine 2 : Être responsable à l’ère du numérique
      • Domaine 3 : Produire, traiter, exploiter et diffuser des documents numériques
      • Domaine 4 : Organiser la recherche d’informations à l’ère du numérique
      • Domaine 5 : Travailler en réseau, communiquer et collaborer

       Le C2i2e

      Le C2i2e (niveau 2 - enseignant) est organisé selon deux grands domaines de compétences :

      • Domaine A : Compétences générales liées à l’exercice du métier
      • Domaine B : Compétences nécessaires à l’intégration des TICE dans sa pratique d’enseignement

       En savoir plus...

      Des pratiques pédagogiques adaptées

      L’enseignement "traditionnel" au cours duquel l’élève écoute ce que dit l’enseignant (qui explique)... puis reproduit, s’entraîne et est évalué (via une évaluation sommative souvent) repose sur un modèle transmissif qui montre aujourd’hui ses limites et démotive les élèves.

      Les TICE sont d’une piètre efficacité avec une pratique strictement frontale. Elles sont un outil d’individualisation du travail qui s’adapte au rythme et au niveau des élèves, un outil au service des pédagogies collaboratives, différenciées, transversales, fondées sur une démarche de projet.

      Pour autant, il ne s’agit pas de s’efforcer d’utiliser les technologies dans toutes les situations, mais bien de réserver leur recours lorsqu’elles apportent une réelle valeur ajoutée sans laquelle la situation pédagogique aurait été différente ou impossible.

    3. La réalité des situations

    4. Disparité des équipements et de leur maintenance

      Dans la mesure où ce sont les collectivités locales qui ont en charge l’équipement de l’école, les situations sont très inégales d’une commune à l’autre. Les enseignants ne sont pas systématiquement associés à l’élaboration du cahier des charges, lorsqu’il existe, qui déterminera les conditions dans lesquelles ils pourront investir le numérique dans l’école (type de matériel, emplacement, etc...). À tort compte-tenu de la richesse du multimédia pour des enfants non lecteurs, les classes maternelles sont trop souvent exclues des plans d’équipement.

      Multiples situations également concernant la maintenance du parc informatique : de son absence totale à des interventions exclusives d’un prestataire privé sur des postes verrouillés, en passant par des dépannages ponctuels de parents d’élèves...

      Formation des enseignants

      Les compétences du C2i et le C2i2E sont développées lors de la formation initiale des professeurs, mais quid des enseignants qui étaient déjà en poste lors de la création du Certificat Informatique et Internet ?

      Accès à Internet

      La part des applications et services en ligne augmente considérablement, au point de pénaliser les écoles dont l’accès Internet n’est pas fiable. Trop souvent le débit chute dès lors que plusieurs postes sont connectés, dissuadant ainsi l’enseignant de mettre en place des situations pédagogiques de production, recherche, échanges sur le Web, ou nécessitant de fréquentes synchronisations.

      Outre la qualité de la connexion, les écoles ne disposent pas toutes d’un réseau local accessible depuis chaque classe, ce qui compromet une intégration réussie des TICE.

    5. Mise en oeuvre effective des TICE à l’école

    6. Des organisations possibles

      Consulter une vidéo présentant la modularité et la variété des organisations des classes pour exploiter une classe mobile

      La salle informatique

       Ses atouts

      • Travail par grands groupes d’élèves
        Ce n’est pas parce que des élèves sont installés devant les ordinateurs en même temps au même endroit qu’ils font nécessairement la même activité.
      • Salle et parc informatique plus faciles à sécuriser
      • Pratique pour mener des séances « dirigées » ou pour finaliser un projet de production quand le temps presse

       Ses contraintes

      • Horaires plus ou moins rigides et anticipation via un planning, ne permettant pas d’intégrer l’outil à la vie de la classe
        On peut imaginer une organisation pour l’utilisation de la salle dans l’école, qui apporte un peu plus de souplesse (convenir qu’un poste peut être laissé à disposition d’une autre classe, échanger des plages horaires avec les collègues en fonction des projets en cours).
      • Aide d’une tierce personne incontournable si l’espace ne permet pas d’accueillir tous les élèves

      La salle de classe

       Ses atouts

      • Ordinateurs toujours à disposition
      • Outil « ordinaire » au service de la classe
      • Mise en place d’un travail individualisé et d’une pédagogie différenciée
        Accepter que certains élèves ne fassent pas la même activité que leurs camarades, d’autant qu’ils peuvent tout à fait travailler la même compétence, mais différemment.

       Ses contraintes

      • Espace utile pour ne pas gêner les déplacements dans la classe
      • Travail par atelier difficile si le nombre de postes est insuffisant
        Un contournement : s’organiser pour que certains collègues mettent leurs ordinateurs à disposition d’élèves d’une autre classe, le temps de leur atelier
      • Gestion des "passages sur ordinateur"
        L’ordinateur ne doit pas être pris d’assaut par les mêmes élèves, notamment par ceux qui en auraient le moins besoin.

      En salle informatique ou en classe ?

      Bien que son enjeu soit pédagogique, l’implantation des ordinateurs est dans les faits souvent conditionné par des considérations qui échappent aux enseignants :

      • Choix par la municipalité de la salle informatique pour des raisons budgétaires, techniques ou de sécurité
      • Utilisation partagée de cette salle (associations, formation pour adultes, etc...)

      On oppose souvent salle informatique et ordinateur en fond de classe. Or il s’agit de situations complémentaires ayant chacune leurs spécificités.

      Avec le déploiement des matériels mobiles (ordinateurs portables et tablettes), ce débat perd son sens, les élèves n’ayant plus à se déplacer en groupe dans une salle dédiée. 

      Des moments privilégiés

      L’ordinateur reste disponible en classe pendant la journée, prêt à servir dès qu’une situation se présente. Selon les objectifs visés, chaque poste peut être utilisé par un, deux ou exceptionnellement trois élèves.

      L’accueil

      • En maternelle notamment, un "coin informatique" peut être utilisé pendant le temps d’accueil des élèves.
      • Comme pour l’atelier ou le tour de rôle, on peut imaginer un tableau fixant les "passages" sur ordinateur pour réguler les accès sur une période.

      L’atelier ou le tour de rôle

      • Différenciation pédagogique ou groupes de besoin
      • Activités conduites en filigrane dans la semaine
      • Référence à un plan de travail
      • Logiciels disciplinaires pour la remédiation, l’entraînement, l’évaluation
      • Projet de production, de correspondance, etc...

      L’opportunité situationnelle

      • Recherche documentaire sur le thème en cours
      • Différenciation des apprentissages et des situations : une même compétence peut être travaillée sur des supports variés, adaptés aux élèves.

      Le délestage

      • Permettre à des élèves ayant terminé leur travail d’accéder à l’ordinateur.
        C’est à la fois une situation souvent rencontrée et la pire des situations si elle n’est pas gérée pertinemment, car d’une part elle peut inciter à bâcler des travaux, et d’autre part ce sont souvent les mêmes élèves qui se trouvent privilégiés.

      La projection collective

      • Présentation à tout le groupe d’un document, d’une procédure, d’un exposé, etc...
      • Regroupements, confrontations de stratégies

      Utiliser un TNI (ou un VPI) allie projection collective et activité des élèves. À défaut de TNI/VPI ou de vidéoprojecteur, on peut connecter un ordinateur sur un téléviseur grand écran.

      Les APC (Activités Pédagogiques Complémentaires)

      Les TICE lors des APC offrent une occasion de proposer des activités originales, différentes, motivantes, centrées sur l’élève, sans avoir à gérer le groupe classe au complet, au cours desquelles les enfants pourront s’entraîner, renforcer des apprentissages avec des exerciseurs, mais aussi lire sur d’autres supports, rechercher, créer, produire en situation de réussite...

       Le cadre

       Quelques séances de classe en vidéo

       Quels outils choisir pour les APC ?

      Charte d’usage des TICE

      Extrait de la circulaire n°2004-035 du 18-2-2004 :
      "La responsabilisation de tous les acteurs doit en particulier passer par la contractualisation de l’usage de l’internet.
      Chaque établissement et école devra établir une charte d’utilisation de l’Internet et l’annexer au règlement intérieur."

      Les animateurs TICE de l’Isère ont produit une charte départementale type, accompagnée d’une version "élève" sous forme d’articles ou d’affiche illustrée. Le portail Webélèves propose des pistes d’exploitation de ces ressources.

       Ressources de sensibilisation à l’usage de l’internet

      Le B2i Ecole

      Le B2i Ecole atteste l’acquisition d’un ensemble de compétences relatives à l’utilisation des TUIC (*) développées par les élèves de l’école primaire lors d’activités scolaires quotidiennes, dans les 5 domaines communs à tous les B2i. Pour chaque domaine est défini un objectif correspondant à la compétence attendue. Cette compétence associe des connaissances, des capacités et des attitudes, évaluées au travers de plusieurs items.

      (*) La "Maîtrise des Techniques Usuelles de l’Information et de la communication" est l’un des sept piliers du socle commun de connaissances et de compétences défini par le décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006.

      Propriété intellectuelle et droit de diffusion

      De nombreuses activités pédagogiques conduisent les enseignants à réaliser des photos ou des vidéos sur lesquelles apparaissent des élèves. La loi relative au droit à l’image et au son oblige l’école à demander systématiquement une autorisation écrite des deux responsables légaux de l’enfant, non seulement pour la prise de vue, mais aussi pour l’exploitation et la diffusion de ces images, et ce y compris dans le cadre d’une diffusion restreinte aux seules familles des élèves (CD, site Web avec accès via un espace privé soumis à mot de passe, etc...).

      Une autorisation est également nécessaire pour publier les travaux des élèves (textes, dessins, etc...). Le document d’autorisation personnalisé, à faire signer pour un projet pédagogique donné, doit indiquer l’objet, le support et la durée de la diffusion.

      Exemples d’autorisations parentales

      Postes utilisés par les élèves

      Dans la mesure où le matériel est partagé par plusieurs enseignants ou élèves, des règles concernant les applications installées et l’organisation des contenus doivent être définies et respectées par tous.

      L’accès aux applications

      Pour ne pas envahir tout le bureau d’icônes, il est préférable de créer des dossiers dans lesquels on classe les raccourcis. Ces utilitaires gratuits peuvent faciliter la gestion des postes :

      • ClicMenu est une interface graphique personnalisable et évolutive, conçue pour lancer en toute sécurité des logiciels et documents sans passer par le bureau ni le menu Démarrer de Windows.
      • Toolwiz Time Freeze permet de geler une configuration ou de faire une image du système et de l’état du système au moment où l’utilisateur active la protection (voir une vidéo de ASH-17).
      • IcoSauve permet de sauver et de restaurer le bureau de Windows en fonction des diverses résolutions utilisées.

      L’enregistrement des données

      L’idéal est d’enregistrer ses données sur un serveur ou un cloud dans des dossiers classés aux noms explicites, et non pas sur le bureau comme on le voit trop souvent.

      La navigation Web

      Circulaire n°2004-035 du 18-2-2004
      "Le développement de l’usage de l’Internet est une priorité nationale. Il doit s’accompagner des mesures de formation et de contrôle permettant d’assurer la sécurité des citoyens et notamment des mineurs."

       Un dispositif de protection

      Un dispositif de filtrage doit impérativement être installé sur tout ordinateur utilisé par les élèves dès lors qu’il est connecté à Internet. En l’absence d’un tel dispositif au niveau de l’école, l’Inspection académique de l’Isère (par exemple) préconise la mise en place du filtrage Proxyecole.

       Le blocage de publicités

      Adblock Plus bloque les bannières, pop-ups et publicités vidéos (y compris sur Facebook et YouTube). Toutefois, les publicités discrètes ne sont pas bloquées dans le but d’aider et de supporter les sites web (option configurable).

       Un navigateur Web à jour

      Quel que soit le navigateur Web utilisé (Firefox, Chrome, Internet Explorer, Safari, Opéra), il est fortement recommandé de le mettre à jour pour naviguer et rechercher dans de bonnes conditions. Sur les ordinateurs équipés de Windows XP, la mise à jour d’Internet Explorer n’est plus proposée. Dans ce cas, installer Mozilla Firefox(*).

       Trois plugins recommandés

      Les plugins sont des programmes qui apportent de nouvelles fonctionnalités au navigateur Web installé sur l’ordinateur.

      • Adobe Flash Player
        Adobe Flash Player (*) est indispensable pour lire les animations ou les vidéos au format Flash. Même si cette technologie disparaît progressivement au profit du HTML5, certains sites basés sur l’interaction et le multimédia sont intégralement construits en Flash.
        (*) Attention, pour l’installer, décocher l’offre facultative avant de valider !
      • Un lecteur de fichiers PDF
        Pour consulter les documents destinés à l’impression, un lecteur PDF doit être installé sur l’ordinateur. Adobe Reader (*) est la référence, mais un lecteur alternatif tel que Foxit Reader donne également entière satisfaction.
        (*) Attention, pour l’installer, décocher l’offre facultative avant de valider !
      • Java
        La technologie Java permet de travailler, de jouer en ligne, de visualiser des images en 3D, etc.
    7. Quelques conseils pragmatiques

    8. ... pour analyser la situation et définir ses priorités

      Comme le présente l’atelier virtuel Accompagner des enseignants à l’intégration des TIC en classe, on peut distinguer plusieurs stades dans le processus d’intégration des TICE.

      Stade Pratiques
      Sensibilisation Je n’utilise pas les TIC en classe.
      Familiarisation J’anime parfois des activités de présentation ou de type récompense avec les TIC => bonification à l’activité pédagogique.
      Exploration J’enrichis mon enseignement magistral et propose à mes élèves des activités d’acquisition de connaissances à l’aide des TIC.
      Infusion J’utilise ponctuellement les TIC pour soutenir des activités de transmission et construction de connaissances.
      Appropriation J’utilise régulièrement les TIC dans un contexte signifiant où l’élève mobilise ses connaissances.
      Utilisation exemplaire J’utilise fréquemment et régulièrement les TIC pour répondre à mes besoins personnels et pour remplir mes fonctions professionnelles et pédagogiques.

      Pour une intégration optimale, l’objectif sera d’atteindre progressivement l’utilisation exemplaire. Il est intéressant dans un premier temps de se situer au regard de ses pratiques, puis de préciser ses objectifs à moyen terme et les moyens nécessaires pour les atteindre.

      Dans quels domaines les conditions doivent-elles prioritairement évoluer pour créer un contexte favorable ?

      • L’équipement de l’école ?
      • Ma culture numérique ?
      • Mes pratiques pédagogiques ?
      • Un travail d’équipe ?
      •  ???

      Comment faire pour les faire évoluer ? Quels projets ? Quelles échéances ? ...

      ... pour compléter sa formation personnelle

      Se former et assurer une veille techno-pédagogique est essentiel pour intégrer les TICE à ses pratiques professionnelles. Cela implique d’accepter de perdre du temps aujourd’hui pour en gagner demain...

      La formation sur le temps institutionnel

      Le temps nécessaire à la découverte et l’appropriation des outils et aux situations pédagogiques est tellement conséquent que la formation continue accordée aux TICE ne suffira jamais, d’autant plus qu’elle est généralement optionnelle et trop souvent zappée lors des formations non estampillées TICE. Au mieux, elle servira de déclencheur ou d’aide à la mise en projet.

      Le portail "Les TICE en classe"

      Le portail "Les TICE en classe" référence des vidéos de situations pédagogiques qui intègrent l’usage du numérique, accompagnées de témoignages d’élèves et d’enseignants qui les ont vécues.

      La plateforme M@gistère

      M@gistère est un dispositif de formation continue tutorée et interactive conçu pour les enseignants du premier et du second degré, qui complète l’offre de formation existante. M@gistère est un des onze nouveaux services pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique.

      Viaéduc, le réseau social professionnel dédié aux enseignants

      ViaEduc permet la création de groupes de travail, de blogs, et facilite les échanges et la coopération entre pairs. C’est le successeur de Respire, dont les espaces et documents ont été transférés en aôut 2014.

      Le dossier Eduscol "Se former au numérique"

      Ce dossier présente une sélection restreinte de ressources en ligne pour la formation au numérique à destination des enseignants, structurée selon trois grands axes : Acquérir une culture numérique, Se former à la pédagogie du numérique, Se former aux outils du numérique.

      Les formations de TUIC’Ecole

       Formations thématiques

      • Outils et services TUIC à disposition des enseignants
      • Utiliser et Gérer son ordinateur
      • Enseigner à l’ère du Numérique
      • TBI, TNI, VPI…

       Auto-formation Classe-TICE

      Les Mooc FUN (France Université Numérique)

      MOOC signifie Massive Open Online Courses (en français "Cours en ligne ouverts à tous")
      Parmi les formations proposées par FUN, certaines développent les compétences numériques et C2i :

      • Internet, les autres et moi
      • Mon ordinateur dan le nuage
      • Le meilleur du web
      • Documents numériques, du papier au web

      Les formations PMTIC

      La formation PMTIC a comme objectif de sensibiliser et de former les demandeurs d’emploi aux technologies de l’information et de la communication afin de faciliter leur inclusion dans la culture numérique et de favoriser leur insertion socioprofessionnelle.

      Les contenus de formation se déclinent en quatre unités :

      TICMooc, un Mooc pour intégrer les TICE dans sa classe

      Le TICMooc est divisé en 6 modules de 2 semaines chacun :

      • Module 1 : Prendre en main la plateforme ;
      • Module 2 : Maîtriser les outils ;
      • Module 3 : Les TICE pour la didactique ;
      • Module 4 : Les TICE en classe ;
      • Module 5 : Les TICE pour communiquer et collaborer ;
      • Module 6 : Les TICE pour apprendre dans la classe et hors de la classe.

      ... pour organiser ses situations d’enseignement

      Débuter par des situations simples et sécurisantes

      Soigner la mise en activité

      Rien n’est plus déstabilisant et irritant pour un enseignant que d’être sollicité pour des motifs futiles ou pour obtenir des réponses déjà données.

      Présenter des consignes claires, toujours consultables, et s’assurer qu’elles soient bien comprises avant toute mise en activité apporte une meilleure garantie de son bon déroulement (ce que j’ai le droit de faire... ce qui m’est interdit... que faire en cas de panne ? que faire quand j’ai terminé ? quelle trace papier ?).

      Des fiches de procédure générales (comment accéder aux logiciels ? aux documents ? comment enregistrer mon travail ? comment utiliser le clavier ? comment mettre en forme un texte ?) ou contextuelles apporteront aux élèves les repères nécessaires à la construction de leurs apprentissages.

      Responsabiliser les élèves et encourager leur autonomie et les aides entre pairs

      L’autonomie des élèves lors des activités TICE (ou autres) rend l’enseignant davantage disponible pour les autres élèves. Ceux-ci développent des compétences comportementales qu’il réinvestissent dans d’autres domaines.

      L’autonomie ne se décrète pas, elle se construit progressivement à travers des séances spécifiques, sous réserve que les tâches demandées aux élèves soient adaptées à leurs capacités de les réaliser (leur zone proximale de développement).

      Des élèves sont plus avancés que d’autres dans l’utilisation de certains outils numériques. Encourager, voire formaliser les situations de tutorat, de collaboration, d’aide entre pairs, au-delà de la richesse des échanges engendrés, crée un climat de travail favorable aux apprentissages.

      Accepter l’aide d’un élève plus compétent que soi dans un domaine qui le passionne n’est pas facile pour un enseignant, mais ce n’est pas pour autant un échec. L’échec serait davantage de s’obstiner à penser que l’enseignant est le seul détenteur d’un savoir à transmettre à des élèves ou refuser de mettre au service du groupe les compétences d’un élève.

      Préférer le travail d’équipe à l’isolement

       Une programmation d’école, pourquoi ?

      Dans la mesure où des nombreuses compétences sont indispensables à la construction de nouvelles compétences, chaque enseignant devra veiller à ce que ses élèves acquièrent sous sa responsabilité les pré-requis exigés dans les classes futures.

      Plutôt que focaliser sur chacune des compétences du B2i, et risquer de ne les solliciter que pour elles-mêmes, il s’avère très souvent plus constructif de s’intéresser dans un premier temps aux activités effectivement menées au sein de l’école (aussi modestes soient-elles), pour mettre en place progressivement des projets complémentaires qui développeront de nouvelles compétences.

       Une programmation d’école, comment ?

      Recenser les activités entreprises dans sa classe, à l’aide des TICE, sans complexe (mieux vaut faire peu que donner l’illusion de faire beaucoup !), en les consignant dans un tableau rempli par chaque enseignant.

      Faire évoluer ce tableau vers une programmation d’école en veillant à ce que l’ensemble des compétences du B2i puissent être validées d’ici la fin du cycle 3.

       Quid du projet d’école ?

      L’élaboration du volet numérique du projet d’école permet aux enseignants de confronter leurs pratiques afin de faire un état des lieux de leur usage dans l’école, puis de définir les objectifs à poursuivre et les actions à envisager pour les atteindre.

      ... pour choisir les logiciels de l’école

      Pour être efficace, un logiciel doit prioritairement répondre à un besoin. Il doit également être ergonomique et facile à utiliser (l’utilisabilité est un critère à rapporter à la durée d’utilisation : à quoi bon investir des heures de formation pour un outil qu’on va utiliser 3 fois dans l’année ?).

      N’attendons pas qu’un logiciel soit parfait pour pouvoir l’utiliser ! Adoptons-le pour ce qu’il apporte, en ayant conscience de ses limites, de ses défauts. Quand bien même un logiciel serait parfait, il ne produira jamais de miracle, car ce n’est pas lui qui sera déterminant, mais l’usage qui en sera fait via la situation pédagogique mise en place.

      Pour quel usage ?

      C’est évidemment la réponse à cette question qui justifie l’acquisition du logiciel !

      • Pour produire ? s’entraîner ? évaluer ? expérimenter ? présenter ? se documenter ? communiquer ? calculer ? gérer ? optimiser son matériel ? etc...
      • Fera-t-il l’objet d’une utilisation ponctuelle ou régulière ?
      • Devra-t-il permettre ou non une utilisation collaborative ?
      • Qu’apporte le logiciel par rapport à d’autres supports ?

      Gratuit ou payant ?

      Pour des raisons évidentes de budget, les enseignants s’orientent en priorité vers des logiciels gratuits, voire libres. Ce choix est particulièrement pertinent lorsque ceux-ci satisfont pleinement leur demande. Il est cependant des situations pour lesquelles aucune alternative gratuite n’existe pour un usage précis. Dans ce cas-là, il est préférable d’acheter le logiciel le plus approprié plutôt que de s’obstiner à vouloir composer avec un logiciel d’une utilisation plus complexe ou inadaptée à l’usage que l’on souhaite en faire.

      La gratuité peut s’accompagner de contre-parties, telles que :

      • de la publicité (c’est trop souvent le cas des applications pour tablettes),
      • une limitation des fonctionnalités incitant l’utilisateur à acheter une version plus évoluée,
      • une limitation d’utilisation dans le temps,
      • la nécessité de s’inscrire en donnant une adresse de messagerie dont l’exploitation peut nous échapper.

      Par ailleurs, un logiciel gratuit peut devenir payant dans ses versions ultérieures. Opter pour un logiciel libre limite ce risque dans la mesure où sa communauté de programmeurs pourra le faire évoluer.

       Sur combien de postes peut-on installer un logiciel acheté ?

      C’est la licence d’utilisation qui le précise. Même si techniquement un logiciel propriétaire payant non protégé peut être copié sur plusieurs ordinateurs ou partagé sur un réseau, cette pratique est interdite. Sauf indication contraire, seule une sauvegarde de sécurité est autorisée. Car au support physique du logiciel est associée une licence d’utilisation qui précise notamment le nombre de postes sur lequel il peut être simultanément utilisé.

      • Licence monoposte : sur un seul poste ;
      • Licence multipostes : sur autant de postes que la licence le prévoit ;
      • Licence sur site : sur tous les postes de l’établissement et parfois ceux des enseignants.

      En ligne ou hors ligne ?

       Les applications en ligne

      Avec le développement d’Internet et des appareils mobiles, les applications en ligne se multiplient, se généralisent, présentant de nombreux avantages :

      • Elles sont accessibles depuis n’importe quel poste connecté à Internet.
      • Leur installation est simplifiée, parfois même inutile.
      • Elles permettent de retrouver ses travaux en se connectant sur son compte préalablement créé, et de les partager aisément.
      • Elles sont compatibles avec tous les systèmes d’exploitation, voire tous les matériels (ordinateur, tablette, smartphone) dès lors qu’on utilise un navigateur récent.
      • Elles ne nécessitent pas un poste puissant lorsque les traitements s’opèrent sur des serveurs distants.

       Les applications hors ligne

      • Leur principal intérêt est de ne pas nécessiter de connexion Internet.
      • Leur installation, en réseau notamment, n’est pas toujours intuitive et peut requérir des compétences techniques.
      • Elles sont généralement conçues pour un type de matériel, ce qui limite leur compatibilité.

      A noter que certaines applications fonctionnent à la fois en ligne et hors ligne, via un dispositif de synchronisation.

      Produits labellisés RIP

      La marque "Reconnu d’intérêt pédagogique par le ministère chargé de l’éducation nationale", dite marque RIP, est destinée à guider les enseignants dans le monde du multimédia pédagogique. En savoir plus...

      ... pour exploiter les ressources à sa disposition

      Ressources en présence

      • Les élèves
      • Les collègues
      • Les conseillers pédagogiques et les formateurs TICE
      • Les membres de sa famille

      Ressources à distance

      En réseau

      ... pour acquérir des logiciels pour l’école

      Les logiciels peuvent être achetés auprès d’éditeurs spécialisés dans le domaine scolaire ou téléchargés sur Internet, via un moteur de recherche par exemple ou à partir de la sélection ci-dessous.

      Produits labellisés RIP

      La marque "Reconnu d’intérêt pédagogique par le ministère chargé de l’éducation nationale", dite marque RIP, est destinée à guider les enseignants dans le monde du multimédia pédagogique. En savoir plus...

      Logiciels destinés aux écoles

       Quelques compilations de logiciels

       Enseignants auteurs de logiciels libres ou gratuits

      Applications pour tablettes tactiles