Les TICE ne sont pas un long fleuve tranquille...

Sur son blog "Si c’est pas malheureux", le maître expose avec humour quelques idées reçues sur le numérique.

Remarques d’enseignants et éléments de réponses...

Ce tableau présente un florilège d’arguments avancés par les enseignants, révélateurs des difficultés qu’ils rencontrent pour intégrer les TICE à leurs pratiques pédagogiques.

Je n’enseigne pas au cycle 3. L’acquisition des compétences du B2i Ecole(*) et l’apport des TICE dans les apprentissages ne sont pas réservés au cycle 3, et bien au contraire.
C’est impossible avec un seul ordinateur dans la classe. On n’a pas assez d’ordinateurs. Des organisations possibles(*)
Des moments privilégiés(*)
Il n’y a pas assez d’ordinateurs dans la salle informatique pour que je puisse y amener ma classe. Regrouper tous les ordinateurs dans une même salle impose de nombreuses contraintes et limite le types de situations pédagogiques.
Des organisations possibles(*)
Le parc informatique est trop hétérogène. Les ordinateurs sont trop vieux. Les distributions Linux(*) conçues pour l’école, installables gratuitement sur tout ordinateur, intègrent la plupart des applications bureautiques, Internet et éducatives des autres systèmes d’exploitation.
Le réseau est toujours en panne. Les ordinateurs plantent toujours. Si un des ordinateurs rencontrent un problème, je ne saurai pas quoi faire. Les pannes sont évidemment préjudiciables au bon déroulement des activités et leur répétition est dissuasive. Elles obligent l’enseignant à prévoir un plan B. Au même titre que l’acquisition du matériel, la maintenance du parc informatique incombe aux collectivités locales. Pour autant, un minimum de compétences techniques(*) de l’enseignant sont nécessaires.
Les logiciels sont trop chers. Les logiciels sont trop nuls. Moi, j’ai un Mac à la maison, et les ordinateurs de l’école ne sont pas à la hauteur. Quels logiciels choisir pour l’école ?(*)
Les élèves mettent le bazar sur le bureau, on ne s’y retrouve plus. Il convient de distinguer mauvaise manipulation et malveillance. Pour cette dernière, il faudra prendre le temps de travailler sur la charte d’usage des TICE de l’école(*). Il est également possible de protéger le bureau(*) de Windows.
Ma classe est trop petite. La salle informatique est trop petite. Préférer les solutions mobiles : tablettes tactiles, ordinateurs portables
Des organisations possibles(*)
Les enfants sont trop jeunes pour faire de l’informatique. Et s’ils ne font pas de l’informatique, mais développent activement des compétences multiples via un support interactif et/ou multimédia, sont-ils trop jeunes ?
Les enfants utilisent suffisamment l’ordinateur à la maison, ils consomment trop d’écran. Déplore-t-on qu’ils consomment trop de livres ? trop de papier pour dessiner ou écrire ? Au-delà du support, n’est-ce pas l’activité qui prime ? Que font-ils devant leur écran ? Cette réflexion est le subterfuge favori des enseignants qui, par méconnaissance ou désintérêt à l’égard du numérique, cherchent à se donner bonne conscience.
Les élèves saisissent trop lentement. Les élèves ne sont pas assez autonomes. Ils progressent très vite dès lors qu’on leur en donne l’occasion, d’où l’intérêt d’utiliser régulièrement les outils numériques, et ce dès l’école maternelle.
Les élèves en savent plus que moi. Accepter l’aide d’un élève plus compétent que soi(*) dans un domaine qui le passionne n’est pas facile pour un enseignant, mais ce n’est pas pour autant un échec
Je n’ai pas le temps, l’emploi du temps est trop chargé. Je n’arrive pas à intégrer l’ordinateur à ma pédagogie. Intégrer, ce n’est pas faire en plus, mais faire avec(*).
Si un élève est devant l’ordinateur de la classe, pendant ce temps-là, il ne va pas suivre ma leçon. Les temps de classe qui requièrent l’attention de tout le groupe ne sont sans doute pas les plus opportuns pour différencier, avec les TICE ou non.
Ce sont les mêmes élèves qui finissent leur travail en premier, donc ce sont toujours les mêmes qui ont accès à l’ordinateur. Ce sont toujours les mêmes élèves qui monopolisent l’ordinateur. Les élèves se disputent pour aller sur l’ordinateur. Les modalités d’accès aux ordinateurs(*) doivent être définies et respectées, le "délestage" n’étant pas la plus pertinente.
Les ordinateurs ne sont pas connectés à Internet. On ne peut plus naviguer sur Internet dès que plusieurs postes sont connectés. Une connexion de qualité(*) est aujourd’hui indispensable pour bénéficier de la richesse de l’apport des TICE. Interpeller les collectivités locales...
C’est trop dangereux d’aller sur Internet. Effectivement, recherche et navigation Web présentent un risque potentiel d’afficher des pages indésirables. Toutefois, ce n’est pas en leur interdisant d’accéder à Internet que les élèves développeront leur vigilance et respecteront la charte d’usage des TICE de l’école(*). Quand ils sont dans la cour, ne risquent-ils pas de tomber et de se blesser ?
Je n’ai pas le temps d’essayer les logiciels qui pourraient être intéressants, pas assez de temps pour préparer des choses en plus. Se donner du temps est un facteur déterminant dans l’acquisition d’une culture numérique(*) indispensable à l’intégration des TICE. Il ne s’agit pas non plus de préparer des activités "en plus", mais d’intégrer le numérique dans certaines activités lorsque les situations s’y prêtent.
J’ai besoin de formation pour avoir un usage de cet outil dans le cadre de ma pédagogie. J’attends que l’Éducation Nationale me forme. Je ne sais pas quoi faire. Compléter sa formation professionnelle(*)

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